« J’aimerais vous parler du sublime et de la lente désintégration des corps Du corps jeune, surtout, celui qu’on regrette De la poussière et de la poudre inhalées à Moscou cet été-là De la poussière et de la poudre. » (Prologue - Les Poussières de C.)
Les Poussières de C. est avant tout une réflexion sur l’absolu qui pousse toutes les grandes amitiés à aller jusqu’au bout d’elle-même. Pour se prouver que l’on est vivant, avec l’autre, qu’il n’y a pas de finitude possible dans les aventures que l’on se promet à deux. La Russie, ses paradoxes, mais aussi, dans la beauté d’un quotidien qui pourrait être le même ailleurs. Pour certains de ses habitants, La Russie est une femme. Belle et meurtrie dans ses attentes.
Il y a une forte corrélation entre le personnage principal et ce territoire qu’elle a décidé de conquérir. On retrouve aussi un désir d’absolu et de grandeur chez les deux personnages. Une sorte d’adolescence qui refuse de finir, malgré la violence qui les entoure, la rudesse des rapports humains. Elles veulent rester dans la «vie folle» et ne rien oublier.
Elles veulent « La » vie tout de suite, là, maintenant sous nos yeux. Et tant pis si l’on en meurt.
Les poussières de C. rend compte d’une expérience, d’une trajectoire, du bouleversement de deux existences en pays de fiction.
Un pays où tous les « Si » sont possibles.
Ce texte est un chemin initiatique : la traversée de la mémoire d’une expérience marquante. A la fin de ce voyage, les personnages, en même temps que la narratrice, ne sont plus les mêmes. Marquées par le fer du souvenir.
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