Beckett, Ionesco, Adamov, la troēka fondatrice du « théâtre de l’absurde » a bouleversé les années 1950. Une révolution du langage théâtral. De ce trio innovant, Beckett sera nobélisé, Ionesco académisé. La postérité oubliera Adamov, salué pourtant par Vilar, Blin, Serreau, Planchon.
Pièce méconnue au titre significatif, écrite juste avant Ping Pong, Les Retrouvailles reste une oeuvre à déchiffrer. Un jeune étudiant en droit rate le train qui devait le ramener chez sa mère et sa fiancée, se voit accosté par “la plus heureuse des femmes” et la jeune Louise. Sur un ton qui est celui du cauchemar burlesque et de la régression bouffonne, Edgar se retrouve prisonnier d’un huis clos onirique. Les thèmes du double, du rêve et de l'inaptitude à agir sont abordés dans cette pièce.
« Pour moi, Edgar (...) dort sa vie au lieu de la vivre, et quand il se réveille, il n'est pas sûr qu'il ne rêve plus » , Gabriel Garran.
Avec cette pièce, Gabriel Garran s'interroge également sur ce dramaturge quelque peu oublié : Serions-nous face au portrait-confidence d’un auteur qui avouait : « Je suis séparé. Ce dont je suis séparé, je ne sais pas le nommer. Mais je suis séparé ? »
« Une mise en scène lumineuse au service d’un texte profond. (...) Servi par quatre comédiens aériens et subtils, l’ensemble compose un spectacle aussi inattendu que pénétrant, belle occasion de découverte, si ce n’est de retrouvailles !» La Terrasse, Catherine Robert
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.