Los demonios

du 5 mars au 25 avril 2010
1h15

Los demonios

L’Argentine entre 1976 et 1983 : près de 30 000 disparus durant la guerre sale. À la mort de sa mère, Samuel revient dans l’hôtel où il a grandi. Devenu écrivain, il questionne son passé familial, durant les années de dictature argentine, pour réécrire peu à peu le roman de ses origines.
  • Une quête identitaire

Revenu, à la mort de sa mère, dans l’hôtel de son enfance, Samuel réécrit peu à peu son roman des origines. Convoquant par le pouvoir de l’imaginaire et du souvenir les personnages qui ont marqué sa vie, il donne voix à l’enfant qu’il a été et au père qu’il n’a jamais connu. Comme si, de la bouche ou plutôt de l’intérieur même de son corps, leurs voix se relayaient pour raconter leur h(H)istoire.

  • L’Argentine, un voyage en dictature

De 1976 à 1983, une junte militaire instaure la loi martiale, gouvernant l’Argentine par décrets. L’armée et les services secrets instituent une répression violente au cours de laquelle se systématisent arrestations, assassinats, tortures et enlèvements politiques à l’encontre de ceux que le régime qualifiait de « terroristes » ou soupçonnait simplement de soutenir l’opposition.

  • Los Demonios

C’est historiquement l’appellation que les militaires ont donné à ces deux forces qui, entre 1976 et 1983, ont pris l’Argentine en étau : la dictature et la guérilla.

Au-delà, Los Demonios évoquent les démons qui nous hantent et forment une part indéfectible de la nature de l’homme qui doit à tout moment accepter d’y céder ou décider indéfiniment de les affronter : les démons du passé, de la barbarie ou d’un amour oedipien inassouvi…

  • Un laboratoire d'écriture contemporaine

Los Demonios ont été conçus comme une double partition : d’une part une oeuvre dramatique originale, d’autre part un roman.

Le postulat d’écriture que nous avions posé était non pas d’adapter un texte romanesque au théâtre, mais de révéler une partition dramatique originale, capable de servir au mieux, dans un langage théâtral, une même histoire.

En abandonnant le langage romanesque au profit du langage théâtral, il se produit une révolution scénique qui bouleverse le récit et oblige à ré-envisager complètement la mise en actes des personnages. Cette réflexion nous a amenés à initier un travail de recherche, partant de l’art de l’acteur et des procédés de narration dramaturgiques.

Phlippe Boronad

  • Incarnations

Samuel est un point de jonction, un médium entre la nécessité du passé et l’urgence du présent, entre Histoire et histoire, entre trois voix qui s’interpellent à travers l’espace et le temps.

Dans le roman, la narration met en oeuvre plusieurs histoires a priori distinctes, celles de Tango, Samuel, Augusto, Luis et Ana. La mise en lumière de la vérité romanesque et des rôles réels que jouent entre eux les personnages n’intervient qu’au dénouement du roman. En empruntant une voie théâtrale, il était donc possible de faire le choix de rester fidèle à la logique de la narration romanesque.

Cependant, l’acte scénique reposant avant tout sur un art de l’incarnation, notre parti pris de mise en scène supposait de renverser le processus narratif : au lieu de faire jouer par des acteurs différents les trois facettes d’un même personnage, la révélation identitaire devait être initiale et immédiate, Samuel incarnant Tango ou Luis aux yeux du public, dans un processus de mise en abyme du théâtre.

Ainsi, le même comédien interprète trois personnages, incarnant les trois temps forts d’une vie : l’enfant, l’adulte et enfin l’homme mûr affrontant l’imminence de sa mort.

Philippe Bonorad

  • Dramaturgie plurielle

La mise en scène devait permettre d’aspirer le spectateur à l’intérieur des fantasmes et des rêves, du subconscient et de l’inconscient de Samuel – au sens où Freud déclare que les rêves font resurgir les désirs pour nous laisser au matin sur des interrogations.

Le principe scénique s’est rapidement imposé sous la forme d’un recours indispensable à une dramaturgie plurielle, intégrant les écritures numériques. Le travail textuel a donc été articulé autour d’une réflexion sur les créations filmique, sonore et olfactive, entrant en interactivité avec le jeu plateau.

Vidéo, architecture sonore et scénario olfactif contribuent ainsi à démultiplier les vecteurs narratifs, explorant les univers intérieurs de Samuel. Comme autant de chemins d’images, de sons, d’odeurs vers l’intime, le confus, l’inexprimé. Pour pénétrer dans la psyché de Samuel. Invoquer ses replis, ses pulsions, ses latences – écrits, souvenirs, rêves, fantasmes, passé réinvesti ou encore réinventé. Ouvrant ainsi sur une mise en abyme de la conscience.

Sollicité à différents niveaux perceptifs, le spectateur entre alors en prise immédiate avec l’intimité du personnage.

Philippe Bonorad

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Sélection d’avis du public

Los demonios Le 18 mars 2010 à 15h30

Ce spectacle est inoubliable! La mise en scène, le jeu des acteurs et le texte sont d'une précision épatante. J'ai tout particulièrement apprécié le scénario olfactif qui nous embarque au coté de Samuel, au coeur de son enfance, et qui nous transforme en témoins actifs de son histoire. Allez-y sans hésiter!!

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Los demonios Le 18 mars 2010 à 15h30

Ce spectacle est inoubliable! La mise en scène, le jeu des acteurs et le texte sont d'une précision épatante. J'ai tout particulièrement apprécié le scénario olfactif qui nous embarque au coté de Samuel, au coeur de son enfance, et qui nous transforme en témoins actifs de son histoire. Allez-y sans hésiter!!

Informations pratiques

Vingtième Théâtre

7, rue des Plâtrières 75020 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Ménilmontant
  • Bus : Henri Chevreau à 66 m, Julien Lacroix à 190 m, Pyrénées - Ménilmontant à 392 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Vingtième Théâtre
7, rue des Plâtrières 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 25 avril 2010

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