Nouvelle production. En langue française.
"La valse rieuse et charmante, insidieuse et troublante, la valse de Paris-mystère, ville voleuse, ville vengeresse, dans un dernier tourbillon de l'orchestre, lance son rire infernal." Sylvain Cambreling
A la charnière du XIXème et du XXème siècle, c’est comme si l’idée de liberté avait trouvé refuge sur les hauteurs de Montmartre. Mais trente ans après la Commune, cet idéal s’est mué d’une aspiration collective en désir singulier. Louise est l’incarnation de cette nouvelle génération : jeune couturière dont Zola a brossé le climat social dans Au Bonheur des Dames.
A cette univers de « petites gens » s’ajoute son choix personnel de m’amour libre et du goût du plaisir. Ils préfigurent un modèle tel que Truffaut l’a révélé pour l’après-guerre avec Jules et Jim. A travers Julien, cet idéal de liberté que Louise embrasse a juste changé de visage : devenu emblématique dans la figure de l’artiste. Comme si, dans cet amour, siégeait le souvenir de l’ancienne rébellion contre la bourgeoisie.
Louise a été l'un des opéras les plus joués dans la première partie du XXe siècle. Pourtant, la création de l'ouvre déclencha bien des polémiques. Ses détracteurs la jugèrent vulgaire. On lui reprocha également de faire l'apologie de l'amour libre. Quoiqu'il en soit, un élément domine l'ouvre et lui confère son atmosphère si singulière : Montmartre, qui dévoie les jeunes filles et sert de refuge aux amoureux, avec son cortège de fous, d'artistes, de noctambules, qui sert d'échappatoire au milieu gris et triste auquel appartient l'héroïne.
Musicalement, l'ouvre se situe au confluent de Wagner et de Massenet : Wagner car on ne saurait la diviser en airs ou en duos : c'est série de leitmotiv qui la structure ; Massenet pour la subtilité mélodique et la sensualité de la ligne. L'oeuvre de Charpentier est marquée par la volonté d'échapper aux catégories : le compositeur s'est d'ailleurs refusé à intituler son oeuvre « opéra », préférant parler de « roman musical »...
Livret de Gustave Charpentier (1860-1956)
Direction musicale : Sylvain Cambreling
Décors : Nicky Rieti
Costumes : Chantal de La Coste Messelière
Lumières : André Diot
Dramaturgie : Dominique Muller
Chef des Choeurs : Peter Burian
Avec l'Orchestre et les Choeurs de l’Opéra national de Paris.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.