Réputé pour ses redoutables exigences vocales, Rinaldo fut le plus grand succès de Haendel de son vivant. Excellent connaisseur de Haendel, Christophe Rousset s’est entouré d’une distribution également rompue à ce répertoire (Sandrine Piau, Jason Bridges...).

Avec La Donna del lago, se transportant dans l’Ecosse de Walter Scott, Rossini inventait le romantisme musical italien. Juan Diego Florez, le plus grand ténor rossinien de notre temps, revient enfin à l’Opéra de Paris. En langue italienne.

Ultime ouvrage d’Offenbach, Les Contes d’Hoffmann exhalent un parfum bizarre et visionnaire, sensuel et morbide. Giuseppe Filianoti incarne ce double du compositeur dans l’imaginative mise en scène de Robert Carsen. En langue française.

L’Espagne des Habsbourg inspire à Verdi sa musique la plus sévère et la plus noble, profonde comme un velours de Vélasquez, intimidante comme le granit de l’Escurial. Stefano Secco reprend son incarnation majeure du rôle-titre. En langue italienne.

Mozart revient ici à une forme musicale plus traditionnelle : l’opera seria. Puissance des chœurs, jaillissement dramatique des récitatifs, intensité du chant, majesté des ensembles et variété des timbres: cette musique est interprétée par Paul Groves (rôle-titre) et Mireille Delunsch (Elettra), sous la baguette de Thomas Hengelbrock. Luc Bondy nous offre une mise en scène à l’esthétique épurée qui sert magnifiquement le propos. En langue italienne.

Evénement mondial, la création de ce nouvel opéra de Philippe Boesmans donne une nouvelle actualité à l’anticonformisme et au sens de la provocation de la pièce de théâtre de Witold Gombrovitcz. Il est interprété par de grands noms du chant français, parmi lesquels Mireille Delunsch et Yann Beuron. Dans une mise en scène de Luc Bondy, le personnage d’Yvonne, femme repoussante et rôle paradoxalement muet, évolue, révélant à chacun ce qu’il croit être, et lui renvoyant comme un miroir sa vérité intérieure.

Le dernier spectacle de la saison à l'Opéra est la reprise du chef-d'oeuvre que Gustave Charpentier a écrit sur l'amour libre et Paris et dont André Engel livre une mise en scène belle et attendrie.

Amours cachés, trahisons et pouvoir, Don Carlo est un drame passionné qui nous ramène au temps de l’Inquisition, mettant en scène une histoire d’amour impossible à la cour d’Espagne du 16ème siècle. L'opéra le plus sombre de Verdi, où son génie musical est à son apogée.

Krzysztof Warlikowski et Hartmut Haenchen plongent dans les profondeurs de cet ultime opéra de Wagner. Une distribution exceptionnelle où brillent entre autres Waltraud Meier et Christopher Ventris.

Dernier opéra de Strauss, Capriccio repose sur une question qui de tout temps, a hanté l’histoire de l’art lyrique : qui, de la parole ou de la musique, doit prédominer dans un opéra ? Sur le plan musical, Strauss nous offre une parfaite synthèse des meilleures compositions de sa carrière, une sorte d’adieu à l’Opéra.