Ma vie de chandelle s’inscrit au-delà des apparences. Elle questionne l’union, l’usure du quotidien… Une longue traversée de l’amour qui parfois ou encore trop souvent est emplie d’embûches, de malentendus, d’incompréhension, si proche de la fragilité et de l’espoir.
Distibution en alternance.
"Mesdames et Messieurs. J'ai du nez. Il n'y a plus de spectacle. Il n'y a plus que la vie. Et vous aimez la vie. Vous aimez vous sentir vivants de n'importe quelle vie, pourvu que vous la touchiez du doigt. Vous allez être servis, vous qui aimiez zieuter par-dessus les épaules, lire un journal qui n'est pas le vôtre precisément parce qu'il est à un autre, vous qui saluez votre voisin le matin en espérant rentrer assez tôt pour l'entendre le soir murmurer au téléphone des saloperies à une inconnue... Si vous êtiez un animal vous ne seriez ni le tigre ni l'antilope, vous seriez un rat. Moi j'adorerais être un rat. On se comprend. Entre vous et moi, c'est une histoire d'amour."
Ma vie de chandelle a été dès la première lecture une pièce qui nous a tout de suite passionnés. Tout d’abord à travers la musicalité de son écriture où la richesse, la poésie et le rythme sont omniprésents. L’on y ressent encore cette jubilation, ce plaisir et cette force qu’a l’auteur au moment de l’écriture. Comme si ce texte nous était offert de manière brute, à l’image de ce qui y est relaté. Cette pièce nous raconte le quotidien d’un couple, et plus fondamentalement l’usure du quotidien.
Cette vie est exposée et explosée par L’Autre Homme. Il questionne à la fois le couple, le public face à son rapport au réel, et interroge également le théâtre contemporain à travers l’existence ou non du quatrième mur. Comment peut-on amener le public à devenir des « spect’acteurs » ? Comment exposer devant un public les craintes, les folies, les envies du personnage mais aussi du comédien ?
L’Autre Homme vient troubler les codes sociaux mais aussi théâtraux. Cette pièce, à travers son atmosphère mi-drôle mi-tragique, à travers ce thème qui est en phase avec les questionnements de tout individu, offre une grande richesse à la mise en scène. L’ensemble de notre collectif porte ce projet de mise en scène. Chacun des choix scéniques est le fruit d’une décision commune. C’est devenu l’esprit des Kids On The Block.
C’est autour de cette idée que nous tissons notre toile. Cette toile a pris naissance avec un travail de lecture où nous déterminons les enjeux du texte, le sous-texte, le fond comme la forme. Une fois les enjeux dessinés vient le moment d’écrire dans l’espace et dans le temps. L’espace scénique est conçu de telle sorte que la vie du couple est exposée frontalement au public à l’image de la télé-réalité, mais nous parlerons ici de théâtre-réalité.
Au-delà d’être dans le mimétisme du réel, nous voulons apporter au public une place d’acteur en brisant le quatrième mur. La rupture de ce mur se fait avec L’Autre Homme qui ne cesse de jouer avec le couple et le public. On ne sait jamais quand il joue. Avec qui joue t-il ? De qui se joue t-il ? Le couple vit-il une vraie histoire ou est-il tout simplement manipulé par L’Autre Homme ? Les spectateurs ne savent jamais sur quel pied danser. Tout est et fait spectacle dans ce projet de mise en scène.
Par la compagnie New Kids on ze Block.
16, rue de l'Orme 75019 Paris