Marathon à New York

• Un hymne à la vie

Ross vient d’être licencié, quitte sa famille et se retrouve au bord du gouffre. Steve, son ami et frère d’adoption lui propose un défi : faire le marathon de New-York.

Tout au long de leurs entrainements, une conversation démarre… l’occasion de discuter de leur passé et de leur amitié…

Ici se joue la métaphore du messager grec. Une réflexion sur le sens de l’existence. Au fur et à mesure, avec humour et légèreté, Edoardo Erba nous transporte dans un univers où fiction et réalité se confondent. Jusqu’à découvrir à la toute fin le mystère qui unit ces deux hommes. Un hymne à la vie.

• La presse

« Au taquet, le duo formé par Salim Kechiouche et Tony Mpoudja Harrisson fonctionne parfaitement dans l'adéquation comme dans l'opposition des caractères. Tous deux sont excellents dans la maîtrise du jeu, tant dans le jeu non verbal qu'en terme de nuances pour dévoiler sans caricature la psychologie des personnages. » Froggy's delight

« La pièce d’Edoardo Erba est un hymne à la vie. Une pièce touchante sur la recherche de la vérité et l’amitié. La mise en scène de Habib Naghmouchin très épurée offre une grande place aux comédiens. Tony Harrisson et Salim Kechiouche maitrisent parfaitement le jeu scénique aussi bien dans les dialogues que dans le silence. Ils réalisent durant 1 heure une prestation impressionnante car ils s’entraînent pour ce marathon. » Paristribu

• Extrait

« Des fois je me dis que cette histoire de course est une belle connerie. Qu’est ce qu’on a à prouver ? Et surtout, pourquoi doit-on prouver quelque chose tous les jours ? Où allons-nous ? Sommes-nous entrés dans le nouveau siècle sans boussole ? »

• Note d’intention

« Ce qui me touche dans ce texte et m'amène aujourd'hui vers lui est avant tout l’écho qu'il peut, selon moi, trouver aujourd’hui, dans notre monde actuel. La pièce de Marathon est une quête, identique à celle du premier marathonien. La métaphore du messager y devient peu à peu celle de l’humanité toute entière et de notre monde anarchique où les repères sont brouillés. Comme le messager antique, nous sommes dans des chemins d’errance, de tâtonnement, de questionnement... C’est bien ce qui arrive à nos deux personnages de Marathon. Ils tâtonnent, se retrouvent et se perdent en chemin, se retrouvent encore... Arriveront-ils à relever ce défi ? »

Habib Naghmouchin

• Entretien avec le metteur en scène

Pourquoi ce texte ?
La question est plutôt de savoir comment les choses nous arrivent. Comment parviennent-elles jusqu’à nous ? Je ne pense pas qu’il y ait une raison très claire et définie dès le départ, qui nous amène à décider de monter tel ou tel texte. Il y a des moments où les choses viennent simplement à toi. Le tout est de comprendre ce qu’un texte peut trouver comme écho aujourd’hui, dans notre monde actuel. C‘est d’ailleurs souvent la raison pour laquelle je vais vers un texte. Je ne pense pas que notre art puisse changer le monde, mais je crois qu’il peut le modifier en partie. C’est donc avec cet état d’esprit, c’est-à-dire ce qui me touche et ce qui m’amène à raconter une histoire, que je décide de travailler un texte.

Pourquoi aujourd’hui ?
Marathon à New-York c’est une quête. C’est un peu la métaphore du messager grec qui va parcourir tant de distance... pour laisser son message inachevé. L’ironie du sort, d’ailleurs, est qu’il existe deux versions de cette histoire. L’une dit que le messager meurt avant de délivrer son message, tandis que l’autre raconte qu’il arrive à destination, transmet le message et meurt tout de suite après. Les deux versions sont intéressantes et contiennent en elles le destin humain, notre quête de la vérité. Comme le cafard qui tourne en rond sur une assiette. La version qui nous intéresse le plus est celle qui laisse le message inachevé. On y retrouve la métaphore de l’humanité. On ne naît pas avec un mode d’emploi, ni avec une notice qui nous dit ce qu’on doit faire, comment le faire, où l’on doit aller… Nous sommes sur des chemins d’errance, de tâtonnement et de questionnement : c’est ce qui arrive aux deux personnages de Marathon. Arriveront-ils à relever le défi ? La religion à sa manière, la philosophie, les mathématiques ou encore la science, toutes choses humaines peuvent contribuer à nous éclairer pour avancer dans l’inconnu. Et l’inconnu fait peur, on le voit tous les jours. C’est cela qui fait écho en moi, c’est cela qui fait écho pour moi dans notre actuel monde déboussolé.

La scénographie ?
Dans ma première idée, les gradins seraient disposés au milieu de la pièce. Encore une expérience différente pour La Boutonnière. Le but est de créer autour des gradins une piste de course identique à celles des stades. Ainsi les deux comédiens pourront courir et jouer aussi bien devant que derrière diront quel chemin prendre.