Après L'Événement créé en 2017, Annie Ernaux est à nouveau honorée par la Comédie Française. Silvia Costa entraîne un réjouissant trio de comédiennes (Anne Kessler, Coraly Zahonero, Clotilde de Bayser) à la recherche de l'été des 18 ans de l'autrice. Un récit intime où liberté féminine et apprentissage s'entremêlent. À réserver au plus vite.
« Une grande leçon de vie : ne pas chercher à oublier, mais transformer ce que l'on garde en mémoire et grandir avec. »
Prix Nobel 2022, Annie Ernaux raconte l'été de ses 18 ans : avec la précision d'une détective, elle remonte le cours des souvenirs, de la naissance du désir à l'emballement violent de ses premières expériences sexuelles et amoureuses. Dans un ballet de voix, de corps et d'objets, Silvia Costa confie à un trio de comédiennes l'universalité de ce texte, conquête de liberté.
Monitrice dans un centre de vacances, Annie Duchêne connaît sa première expérience sexuelle, désastreuse, avec le « chef » de 22 ans et, aussitôt abandonnée par l’amant fantasmé, méprisée par ses camarades, elle se jette dans les bras d’autres garçons. Désir de libération doublé de l’épreuve de l’humiliation : s’ensuivent des périodes d’aménorrhée et de boulimie, mais aussi la prise de conscience, après sa lecture du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, de son rapport à la soumission. « Avoir reçu les clés pour comprendre la honte ne donne pas le pouvoir de l’effacer », dit l’autrice qui a mis plus de vingt ans à écrire sur ce qui est resté pour elle « un trou inqualifiable ».
Metteuse en scène, performeuse et collaboratrice notamment de Romeo Castellucci pendant quinze ans, présente en France durant la saison 2022-2023 entre autres comme actrice dans 3 Annonciations de Pascal Rambert à Chaillot – Théâtre national de la Danse, Silvia Costa confie à un trio de comédiennes l’universalité de ce récit intime qu’elle avait déjà abordé au Residenztheater de Munich la saison dernière. Écrit en partie à la troisième personne – il est à la fois biographique, psychologique et social. La singularité de son théâtre est de déployer un langage visuel au plus près du texte, entièrement dédié ici à la précision de l’écriture d’Annie Ernaux, presqu’au scalpel qui fait sa force. Dans ce spectacle, elle imagine une scénographie qui reprend l’idée d’une « chambre photographique rouge » chère à l’autrice, et développe au sein du plateau un temps de la mémoire, ouvert à l’inconnu des pulsions humaines.
« Brillamment mise en scène par Silvia Costa et portée par un impressionnant trio féminin, l’adaptation du récit dans lequel l’écrivaine se souvient de sa découverte brutale de la sexualité se révèle aussi sublime que tragique. » Télérama Sortir
rythme lent et peu convaincant malgré des actrices appliquées
Très beau texte, juste, ciselé, saisissant. Bien interprété, mais difficile à adapter pour le théâtre.
Trois bonnes comédiennes qui portent le texte fort d'Annie Ernaux
Jeu sobre correspondant bien à l'écriture ciselée d'Annie Ernaux. Petit bémol concernant le son des actrices peu audible au début du spectacle, la bande son parasitant le texte.
Pour 4 Notes
rythme lent et peu convaincant malgré des actrices appliquées
Très beau texte, juste, ciselé, saisissant. Bien interprété, mais difficile à adapter pour le théâtre.
Trois bonnes comédiennes qui portent le texte fort d'Annie Ernaux
Jeu sobre correspondant bien à l'écriture ciselée d'Annie Ernaux. Petit bémol concernant le son des actrices peu audible au début du spectacle, la bande son parasitant le texte.
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