Dans Mystery Magnet, une folie destructrice et jubilatoire emporte tout sur son passage. À la fin, ne reste plus qu’un champ de ruines colorées et un spectateur qui a retrouvé, étrangement, le sentiment ludique de l’enfance.
Il y a un obèse affalé toute la durée du spectacle dans un trou du décor, des femmes-chevaux et des pantalons qui marchent tout seuls.
Il y a des tubes de peinture qui explosent en tout sens et transforment l’espace en vaste all-over à la Pollock. Mystery Magnet est ce que Miet Warlop, artiste visuelle convertie à la scène, appelle « une boucherie de tendresse. » Cherchant son inspiration partout — dans l’art contemporain comme dans les dessins animés — elle casse ou crève ou déchire avec obstination, humour et exaltation, tous les jouets de son spectacle pour mieux laisser couler le liquide tendre qui est au cœur des choses.