Le XXe siècle a montré le corps, a libéré les sexualités. Il a posé des questions quant à l’identité de chacun sortie des cadres traditionnels. Il a permis le droit au plaisir et la reconnaissance du plaisir féminin, la libération des moeurs et la libération des femmes, les réflexions sur le genre et la redéfinition de la famille. C’est un siècle complexe qui a cherché de nouveaux modes de vie. Cela passe aussi par l’excès. Chacun est désormais en quête de sa propre identité. Mais, la société de consommation actuelle a su étouffer les Identités dans des codes dictés par de grandes entreprises qui veulent redéfinir des « normes » (la vision du féminin/masculin, la mode, le corps…). Mon corps est à moi est avant tout un slogan de manifestation.
Je veux mettre sur un plateau cette réflexion sur les changements du rapport au corps dans la société de consommation. Rapport au désir, à l'amour. Comment réussir à définir librement notre identité dans ce monde ?
Cinq acteurs passent en revue le sport avec des corps qui s'épuisent et se ressemblent, les défilés de mode, le travestissement, le show musical et dansé, les stéréotypes féminins en révolte, le corps transformé par la violence qu'elle soit festive, amoureuse ou bestiale, des corps qui se cherchent dans la masse, qui désirent pour ne pas se laisser mourir. C'est corporel, esthétique. Ca part du rien sur le plateau et ça se remplit de corps, de mots, de questionnements aussi.
Et l’humour est le moyen utilisé pour amener le spectateur à l’écoute. Trouver le grotesque de nos corps pour montrer au public le vide, le désespoir, pour l’amener à se questionner : chaque corps pris au moment propice a sa part de grotesque. Ces thèmes deviennent des spectres sensibles et poétiques. Se dire que malgré notre culpabilité, notre corps nous appartient et que nous ne sommes pas si coupables d'Etre.
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris