Mona Ozouf est née en 1931 dans une famille d’instituteurs et militants bretons. Elève de l’École normale supérieure de jeunes filles, elle est agrégée de philosophie. C'est grâce à son mari Jacques Ozouf qu'elle rencontre le milieu des historiens. Elle consacre l’essentiel de ses recherches à la Révolution française et à la question de l’école publique en France. Elle est directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et membre du Centre de recherches politiques Raymond Aron à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Elle contribue à la revue Le Débat.
En 2014, la BnF lui décerne son prix pour l’ensemble de son œuvre. Elle vient de faire paraître De Révolution en République. Les chemins de la France en Quarto, Gallimard (2015).
Lecture par Clotilde Courau, en présence de Mona Ozouf
Entretien mené par Jean Birnbaum
Dans son livre intitulé Les Femmes ou les silences de l’histoire (Flammarion, 1998), l’historienne Michelle Perrot montre que l’inégalité des sexes se traduit non seulement par le partage inégal des tâches au quotidien, mais aussi par la distribution inégale des traces dans l’histoire. Pour résumer cet état de fait, Michelle Perrot a spontanément recours à l’image de la scène : « Au Théâtre de la mémoire, les femmes sont ombre légère », et c’est à la lumière de la littérature qu’il est possible de remettre à l’honneur leurs mots étouffés.
Telle est aussi la conviction du cycle Voix de femmes, qui donnera encore à entendre, cette année et pour sa deuxième saison, des voix d’écrivaines, femmes de lettres et d’idées. Chacune de ces soirées se déroule de la même manière, de façon à ménager les échos sensibles, les effets de résonance : d’abord, une grande comédienne porte les mots de l’auteure invitée, en lisant des extraits d’une œuvre adaptée pour la radio ou le théâtre ; ensuite, l’auteure s’entretient avec Jean Birnbaum. Entre mots proclamés et écriture scénique, textes relancés et réflexions partagées, on verra que sur le plateau de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, les femmes sont tout autre chose qu’une «ombre légère» : une présence éclairante.
Belles femmes que Mona Ozouf et Clotilde Coureau, lecture et débat furent d'une grandé hauteur , fraîcheur aussi
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Belles femmes que Mona Ozouf et Clotilde Coureau, lecture et débat furent d'une grandé hauteur , fraîcheur aussi
Place de l'Odéon 75006 Paris