Une histoire de musique et d'amitié
Mise en scène
C’est en 1927, à l’âge de dix-sept ans, que Tim Tooney monta sur le Virginian. Pour jouer de la trompette. Il y passera sept années de sa vie. Des années durant lesquelles il se liera d’une amitié profonde avec Novecento ; « le plus grand pianiste qui ait jamais joué sur l’Océan »… Depuis, Tim a tout perdu. Rescapé de la guerre, il ne lui reste plus que cette histoire, le souvenir de cet ami extraordinaire. Alors il raconte.
Rempli d’espoir et de dérision, il fait revivre Novecento, sa musique et cette perception du monde qui lui est propre, celle d’un homme né au beau milieu de l’Océan, sur un paquebot dont il n’est jamais descendu…
Brel disait qu’il faisait un travail d’aspirine et que si le public, en venant le voir, oubliait pendant un moment son mal de vivre, ses problèmes, alors le contrat était rempli. Dans un autre registre c’est ce que fait l’auteur. Un prodigieux travail comique, sensible et spirituel qui donne à entendre de la musique avec des mots.
Novecento est un spectacle simple et profond, honnête et généreux, qui évoque un univers palpable et enivrant comme le vent du large, tout en laissant libre l’imagination de chacun.
Traduction de Françoise Brun. Musique composée par Isabelle Marchand et Alexandre Saada, interprétée par Alexandre Saada.
« Tu n’es pas fichu tant qu’il te reste une bonne histoire et quelqu’un à qui la raconter… »
Voilà pourquoi Tim Tooney, le narrateur met autant d’énergie et de précision à raconter cette histoire. Lui qui « aurait pu faire quelque chose de bien si cette fichue guerre n’était pas venue se mettre en travers ». Lui qui n’a plus rien, sauf cette histoire « limpide et inexplicable », pour combattre la solitude et faire revivre - le temps d’un récit - celui dont la rencontre l’a marqué à jamais.
« Amis, à la vie, à la mort. Pour toujours »
L’espace de Tim Tooney est à son image. Sur un plateau presque vide, devant une toile claire tendue, une valise et un portemanteau meublent ce qui pourrait être une chambre d’hôtel. Cette toile, comme un mur nu où se projette l’ombre de Tim Tooney, est aussi un voile au travers duquel apparaît en silhouette le souvenir de Novecento. Car Novecento, l’ami dont Tim a « continué toujours à se souvenir » est aussi sur le plateau, derrière son piano. Mais sans visage, comme une ombre qui apparaît et disparaît au gré de l’histoire.
Les passages musicaux placés par l’auteur sont scrupuleusement respectés. Certains sont improvisés pour permettre une vraie interaction entre texte et musique.
Un acteur plein de sensibilité, qui rend le texte d'Alessandro Baricco avec une grande force. Un moment d'images et d'émotions pour le public. Bravo ! Nadine S.
Un acteur plein de sensibilité, qui rend le texte d'Alessandro Baricco avec une grande force. Un moment d'images et d'émotions pour le public. Bravo ! Nadine S.
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