Spectacle tout public.
La voilà, Winnie, ensevelie jusqu’au buste dans un mamelon de sable, qui s’abrite de son ombrelle. Avec une innocence gracieuse, elle prie, se prépare, fredonne, se plaint, reviennent des bribes de souvenirs d’amour, d’exil… Elle fait l’inventaire de son sac et de ses objets familiers. Elle s’adresse à son tendre ami Willie, que l’on aperçoit à peine et qui pousse de temps en temps quelques grognements.
Winnie aime la vie, seconde après seconde, malgré le temps qui passe. Elle questionne le monde avec une incroyable vitalité. Rien ne semble altérer la faculté d’émerveillement de Winnie, personnage lumineux, qui s’obstine à tenir à continuer avec un humour déconcertant : « A quoi ça rime ?… Fourrée jusqu’aux nénés dans le pissenlit, ça signifie quoi ? »
L’apparente frivolité de son discours est, comme l’humour, la chatoyante politesse du désespoir. Un spectacle comme un hymne à la vie.
Monter un texte de Beckett, c’est s’attaquer à un monde au-delà de toutes les conventions du théâtre, un monde irrationnel à l’image de ce monde qui nous dépasse.
Monter un texte de Beckett, c’est célébrer le silence et le voyage immobile.
Nombreuses sont les contraintes imposées par l’auteur, les indications de Beckett sont omniprésentes. Il s'agit d'un vrai défi au langage théâtral conventionnel. Il est necessaire de désobéir à l’auteur en lui restant néammoins fidèle.
Il faut donner de la valeur et de la vie à ces indications, comme une véritable partition musicale, c’est comme cela que j’aborde ce texte et que je le révéle. Un travail au plus près du corps et de la voix est très important dans le cadre de la direction d’acteur.
Winnie célèbre la vie malgré le temps qui passe.
Comment et pourquoi ?
Chaque acte vit et meurt de sa propre vie.
Et Willie est là
L’amour, l’exil, la perte, l’humour : ce spectacle est un hymne à la vie.
Michel Abécassis
3, rue Sadi-Carnot 92320 Châtillon
Voiture : De la Porte de Châtillon : direction Versailles. Dans Châtillon : direction Centre Ville puis Mairie.