Ce fut d’abord dans les années 20 « La Noce » tout court. Plus tard, Brecht s’avisa probablement que cette oeuvre de jeunesse reflétait par trop l’état d’esprit nihiliste qui avait été le sien. Il lui fallut trouver un sens à cette farce brutale et négative : ses personnages égarés, dénués de conscience de classe comme de culture politique étaient tout simplement des petits-bourgeois, et donc de futurs nazis.
Aujourd’hui, le contenu de l’oeuvre nous apparaît plus général : il s’agit en effet non seulement du mariage et de ce qui s’ensuit, l’ordre matrimonial et familial, mais bien du genre humain. Se trouve ici désigné un défaut structurel : ça ne colle pas ! Ce dont la casse des meubles fabriqués par le jeune marié est la parfaite métaphore scénique.
Dans le contexte antillais, ce propos, pimenté par le « migan » relevé du français et du créole, prend une saveur « bellement » aigre-douce en “chouboulant” apparences et conventions qui protègent l’ordre social… Il s’agit bien de situer le théâtre entre deux langues, au lieu même de la spécificité culturelle antillaise. Car il n’est pas de théâtre qui vaille sans racines populaires authentiques et un rapport vrai à la langue qui se parle.
Adaptation créole de Sylviann Telchid.
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.