Jim Morrison, chanteur charismatique des Doors s’est toujours et d’abord voulu poète. Son parcours terrestre ressemble à celui des météores imprévus, inclassables, irréductibles qui tout à la fois libèrent un maximum de lumière et se consument précisément à la vitesse-même de cette lumière. Doué pour “la seule vie de nuit”, Morrison s’est réfugié dans un chaos de brûlures et d’ombres, tout en s’exposant comme personne. Mais la gloire a transformé son jeu en un destin de dupe. Il est devenu une icône et son image a brouillé sa voix profonde.
À propos de ses textes, faut-il parler de poèmes, de notes, d’apostilles ? Plutôt d’éphémérides qui sont des tables astronomiques donnant pour chaque jour la position d’une comète. Comète irradiante, fragile, qui sait que son parcours, au zénith ou au fond du plus terrible abîme, ne peut être qu’en perdition.
André Velter et Claude Guerre poursuivent le questionnement du siècle dernier en donnant cinq nouveaux rendez-vous au Théâtre de l’Aquarium.
Deux parcours singuliers qui, l’un dans l’ombre, l’autre dans un excès de lumière, apparaissent comme des destins foudroyés : Marina Tsvetaeva, Jim Morrison. Deux confrontations qui convoquent des êtres à vif et les jettent sur la scène du monde : pour quel théâtre ou quelle poésie à vivre ?
Brecht en face à face avec Artaud. Pasolini en regard du solaire Eugenio de Andrade. L’exploration aussi de l’un des projets les plus démesurés du siècle : L’Odyssée de Kazantzaki (33 333 vers).
Les soirées Orphées sont enregistrées par France Culture.
La Cartoucherie - Route du Champ de Manoeuvres 75012 Paris
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.