Deux êtres presque anéantis de solitude dans un village perdu de Haute-Autriche se rencontrent. Par son écriture hypersensible, musicale, d’une acuité implacable, Thomas Bernhard scrute l’élan aussi bien que l’échec qui lient cet homme et cette femme. De cette spirale rétrospective, hantée par la mémoire de la Persane, Célie Pauthe et Claude Duparfait font un spectacle sur le rêve de « l’être vital » sur l’abandon, et sur la charge de cruauté que nourrit toute intimité.
Célie Pauthe et Claude Duparfait partagent de longue date une passion pour l’œuvre de Thomas Bernhard – pour son sens du tragique, pour son humour, pour le combat qu’il mène contre sa propre mélancolie. Ensemble, ils ont déjà mis en scène Des arbres à abattre, célèbre roman du grand auteur autrichien. Cette fois, c’est un court et saisissant récit, Oui, qui a suscité leur désir de théâtre. Deux êtres presque anéantis de solitude dans un village perdu de Haute-Autriche s’y rencontrent : un homme, le narrateur, enfermé dans ses obsessions et sa misanthropie ; une femme, « la Persane », compagne étrangère d’un riche homme d’affaires venu bâtir, dans un endroit désolé, une maison de béton qui a tout d’une prison.
Que se passe-t-il entre eux lors de leurs promenades dans les forêts de mélèzes ? Qu’auront-ils échangé ? Par quel espoir de communauté leur rencontre est-elle embrasée ? Quel miroir se seront-ils renvoyés ? Parviendront-ils à se guérir, à se sauver ? Par son écriture hypersensible, musicale, d’une acuité implacable, Bernhard scrute l’élan aussi bien que l’échec qui lient cet homme et cette femme. De cette spirale rétrospective, hantée par la mémoire de la Persane, Célie Pauthe et Claude Duparfait font un spectacle sur le rêve de « l’être vital » – ainsi Bernhard nommait-il l’amie qui accompagna sa vie d’écrivain – sur l’abandon, et sur la charge de cruauté que nourrit toute intimité.
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.