Yves-Noel Genod propose un diptyque : un premier spectacle qui serait sur la vie, le scandale de la vie, très peuplé, très à la mode et cousu sur les comédiens comme de la haute couture et un second autour du désir et de la figure de la mort qui hante comme une chanteuse en noir.
« Le fait esthétique est quelque chose d’aussi évident, d’aussi immédiat, d’aussi indéfinissable que l’amour, que la saveur d’un fruit, que l’eau. Nous sentons la poésie
comme nous sentons la présence d’une femme, ou comme nous sentons le voisinage d’une montagne ou d’une baie. Si nous la sentons de façon immédiate, pourquoi la diluer dans d’autres mots qui seront certainement moins forts que nos sentiments. »
Sous l’influence – excusez du peu – de Jorge Luis Borges, Yves-Noel Genod propose des performances qui ne parlent de rien. En général, les titres choisis rajoutent à l’ambiguité.
Elles ne parlent de rien parce que – premièrement – la beauté est une sensation physique (ou ne sera pas) et parce que – deuxièmement – elles sont adressées. Ainsi « c’est vous qui remplirez les cases et vous ne rendrez pas le formulaire ». C’est une administration du bonheur. Yves-Noel Genod déploie, dans un décor d’après-midi d’hiver, une pièce de groupe et un solo désolé autour de la figure de la chanteuse Barbara. Il s’agit des deux faces d’une même monnaie, il est conseillé de voir les deux !
L’invraisemblance, c’est la naissance. L’état de l’apparition. Are you a question or an answer ?
17, boulevard Jourdan 75014 Paris