De l’ambition mégalomane d’un maire voulant transformer sa petite ville en un nouvel Hollywood à l’effondrement d’une société toute entière, tout ne tient qu’à un barrage fragile. Le jeune metteur en scène Paul Platel donne ici à ses formidables comédiens des rôles d’anti-héros taillés sur mesure et à la hauteur d’un texte brillant et original. Une véritable réussite. À ne pas manquer.
La politique ultra-libérale du maire Nicolas Nevrosi a transformé ce qui n’était qu’un modeste village de pêcheur en une nouvelle Californie. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Son nouveau projet : construire un monumental studio de cinéma pour y tourner la série du siècle. À cette fin, on prévoit de faire construire un gigantesque barrage pour repousser l’eau du fleuve. Un merveilleux rêve de papier glacé. Des promesses de gloire et de succès. Mais y a-t-il encore l’espace pour d’autres rêves ? Et quel avenir pour les habitants qui aspirent à un monde de paillettes pas toujours taillé pour eux ? Et pour ceux qui voudraient changer de trajectoire avant qu’il ne soit trop tard ?
Des vies tapent à la porte, certaines s’épuisent, d’autres débordent. Les murs qui rendaient étanches ces différentes réalités risquent de se fissurer. Dans le plus grand silence, une catastrophe approche.
Nous sommes aux dernières répétitions de Je me souviens au Théâtre du Soleil en décembre 2020. Alors que l’histoire prend forme sur le plateau et apparaît devant mes yeux, m’échappant de plus en plus, une autre histoire prend doucement sa place ; une histoire qui demande à être couchée sur le papier. Le point de départ cette fois est le suivant : les frères Léotard.
Je voulais écrire et mettre en scène un conte moderne s'inspirant de l'existence de ces deux frères et de leur lien indéfectible. L’un, François ou un parcours politique qui traversera trente ans de la Ve République, et l’autre, Philippe ou un remarquable parcours d’acteur – qui, en plus d'avoir fait de très beaux films, a participé à deux des plus belles aventures théâtrales d'après-guerre, à savoir la création de la troupe du Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine et la période de Chéreau-Koltès au Théâtre des Amandiers. Écrire une fresque sur deux chemins de vie qui s'éloignent très souvent l’un de l’autre mais se retrouvent lors de rendez-vous indispensables à leur équilibre, formant le dialogue d’un acteur et d’un dirigeant politique, le lien entre deux frères. Des confrontations furieuses et une admiration sans limite, jusqu'à la mort de Philippe en 2001. Cette histoire est un pavé au milieu d’une table, une première inspiration qui aidera à faire naître une belle histoire.
Au cours d’une semaine de travail en Bretagne je raconte aux acteurs du Théâtre des Évadés le début d'une intrigue qui me poursuit, les quelques visions de ce nouveau spectacle et mes inspirations. Passionné d’art comme de politique, et sachant qu’il s’agirait des deux thèmes au fondement de ce nouveau projet, nous avons durant ces quelques jours autant échangé sur la vie et la pensée de grands artistes que sur celles de figures politiques rappelant les rois de Shakespeare. Nous voilà donc autour d’une table à discuter de Jean-Paul II, Antoine Vitez, Silvio Berlusconi, Margaret Thatcher, Juliette Capulet, Remus et Romulus, Oreste et Pylade, John et Bobby Kennedy. Cette semaine-là fut incroyable pour moi et m’a rempli de ce qu’il fallait pour continuer l’écriture. Je veux des beaux personnages pour les acteurs du Théâtre des Évadés, des belles partitions qu’ils auront envie de défendre avec toute leur âme. Et prendre du plaisir à s'approcher de la plus fine des interprétations, travail indispensable, je crois, pour que le public ressente une émotion unique.
Enfin, comme pour le précèdent spectacle, les répétitions de Pardon Abel laisseront la place à des moments de discussion et d'improvisation à partir de scènes écrites, avec les acteurs.
J’entends qu’il faut que ces derniers participent à l’élaboration du chemin de leur personnage. Ce travail devient indispensable pour moi, afin d'être au plus près d’un spectacle pertinent, drôle et qui touche l'endroit juste.
Paul Platel
Une parenthèse théâtrale alliant originalité , réflexion, émotion et humour. Une pièce mise en scène avec finesse et brio par Paul Platel, qui nous plonge dans un univers inédit et met intelligemment en valeur le jeu des comédiens. Une très belle découverte que je ne peux que vivement recommander!
On rit, on pleure, on est ému, on s'attache aux personnages. A travers une écriture toute en finesse et une scénographie soignée, Paul Platel brosse le portrait d'une société grangrénée par le profit mais dont la jeune génération représente un espoir de salut, fragile mais bien réel.
Très belle mise en scène pleine d’originalité d’une pièce qui mêle humour,réflexion et questionnements.Les acteurs sont excellents, Une pièce à voir absolument !
Paul Platel fait une nouvelle fois preuve de son talent scénaristique en mettant en scène des acteurs pleins de talents mis en valeur par une scénographie ingénieuse. Nous avons encore passé un super moment de théâtre avec "Pardon Abel". Courrez les applaudir!
Pour 19 Notes
Une parenthèse théâtrale alliant originalité , réflexion, émotion et humour. Une pièce mise en scène avec finesse et brio par Paul Platel, qui nous plonge dans un univers inédit et met intelligemment en valeur le jeu des comédiens. Une très belle découverte que je ne peux que vivement recommander!
On rit, on pleure, on est ému, on s'attache aux personnages. A travers une écriture toute en finesse et une scénographie soignée, Paul Platel brosse le portrait d'une société grangrénée par le profit mais dont la jeune génération représente un espoir de salut, fragile mais bien réel.
Très belle mise en scène pleine d’originalité d’une pièce qui mêle humour,réflexion et questionnements.Les acteurs sont excellents, Une pièce à voir absolument !
Paul Platel fait une nouvelle fois preuve de son talent scénaristique en mettant en scène des acteurs pleins de talents mis en valeur par une scénographie ingénieuse. Nous avons encore passé un super moment de théâtre avec "Pardon Abel". Courrez les applaudir!
Une pièce très bien rythmée, une écriture efficace et des comédiens remarquables. Petit coup de coeur pour Gabriel, un personnage que je rêverais de rencontrer dans la réalité ;) Un metteur en scène prometteur !
Super mise en scène, jeune et originale !! Ça fait plaisir de voir ce genre de spectacle à paris... artistique mais à la fois accessible. Je recommande à quiconque aime le théâtre, l’art, la vie !!
J’ai eu la super occasion d’assister à ce spectacle grâce à la recommandation d’une amie et j’en suis vraiment pas déçue !! Super prenant, le spectacle dure plus de deux heures mais je ne me suis pas ennuyée une seconde, une mise en scène originale et une entracte rafraîchissante sont le parfait mix pour passer un super moment !! Les comédiens ont tous un super niveau, l’histoire est prenante et le cadre est vraiment sympa. J’ai même pu manger des en-cas de qualités pour vraiment pas cher ! Bref je recommande vivement !! Bravo !
Une histoire prenante, des acteurs exceptionnels et un metteur en scène talentueux...après "Je me souviens" nous avons de nouveau vécu un formidable moment au théâtre. Un grand bravo pour cette oeuvre! Vivement la prochaine ;)
Une pièce à la fois drôle, touchante, poétique et politique... qui mélange onirisme et réalités... Un bijou de cette saison théâtrale, un véritable coup de cœur !
J’ai adoré! La mise en scène était parfaite, elle donne à la pièce un rythme qui fait qu’on ne voit pas passer les 2h50. Le jeu des acteurs est excellent (mais vraiment excellent). Le texte très bon. C’est parfois très drôle et grinçant d’autres fois très émouvant. Une réussite.
Plongez-vous au cœur d’une histoire familière et attachante, sur des sujets forts et rythmant notre quotidien. L’émotion forte transmise par les comédiens, relève le défi avec brio. L’ultra-libéralisme pourrait-il briser le plafond de verre infranchissable? Seule réponse, une œuvre à aller voir !
Reflets de société, engagement politique fort, une pièce de jeune écrite et mise en scène par Paul Platel dont il faudra aller voir aussi la première pièce Je me souviens ( a partir du 2 juillet). Le vieux maire de cette ville -dont on a le nom sur le bout des lèvres, - ressemble à s’y méprendre à des personnes qu’on a croisées, voire supporter … Du vécu vous dis-je. A voir absolument.
La mise en scène est d'une rare intelligence. Le récit original est construit, il nous entraine au coeurs de cette ville aux multiples couleurs que nous ne lâchons pas du regard.
Une très jolie pièce remplie d’acteurs prometteurs ! On ne voit pas les 2h30 passer. Les acteurs qui incarnent Clément et Gabriel sont tout simplement géniaux. Bravo !
Superbe pièce ! Bien écrite et construite ! Petite mention spéciale pour le comédien qui joue le personnage de Clément
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.