Pas bouger le chien

Spectacle tout public à partir de 7 ans.

• Histoires vraies

Et c’est toujours l’enfance qui revient la première, quand j'écris. C’est elle qui demande : De qui, de quoi, tu veux qu’on parle maintenant toi et moi ? Les tiens, les miens, les autres ?

Sacrée mémoire qui veut toujours passer la première.

Si je le pouvais, j’écrirais le silence. Parce que j’ai toujours habité là. Seul, dans les résonnances du dit. Voix du père, de la mère, de la maison, du chemin, de la vache et du chien. Chaque fois je remets mes pas dans le temps, l’ennui, l’odeur.

Personne ne se reconnaît pourtant tout le monde s’y retrouve. Mes histoires parlent de tous les gens, de toutes les vies. Elles essayent d’arrêter le temps pour nous regarder vivre. Enfin elles font ce qu’elles peuvent pourvu que nous les trouvions drôles ou tristes…

Gérard Potier

• La presse

"Il flotte dans les bords de mer de Gérard Potier comme un doux parfum d’enfance. Avec quelle précision cet auteur, comédien-conteur, restitue ces petites mythologies familiales ou de village qui donnent son âme au temps enfui comme à celui qui passe ! Leur inclination à la surprise aux retournements, aux facéties du hasard ou aux tombées dramatiques les apparente plus à des nouvelles. Mais quel grain dans le propos ! Les transitions entre les histoires sont impeccables de netteté. Et si le verbe galope si librement, c’est que l’accordéon de Gérard Baraton lui fait fière monture. L’accord entre le conteur et le musicien est total. On fait une sacrée belle chevauchée auprès d’eux." Jean St Hilaire, Le Soleil, Québec

"Des histoires souvent dures, même dramatiques, et pourtant tout reste léger. Au delà de la mort et des accidents de la vie, la campagne de Potier est joyeuse et insouciante comme des souvenirs d'enfance. Quelque chose comme le "Grand Chemin". Sûrement que l'humour et les envolées oniriques permettent de ne pas rester les deux pieds dans la glaise. Et puis ce conteur a une dimension bouleversante. Comment vous dire ? Une sensibilité démesurée à la Brel." Gilles Kerdreux, Ouest France

"Comédien, on ne doute pas : la voix est flexible, juste, poreuse : l'imagination du spectateur s'y agrippe, mieux s'y blottit en toute confiance. Le corps, lui, est précis, il a du métier à revendre. Il n'est jamais à la remorque du mot ; par le mime, la danse, le jeu physionomique convoqués, la prestation de Potier prend un air étonnamment théâtral. Ceci dit au sens noble du terme, car le savoir-faire se voue ici à la simplicité." Jean St Hilaire, Le Soleil, Québec

"(…) L’envie d’aller à la mer. Gérard Potier la dépeint de façon très humoristique. Ici pas de fées ni de sorcières. Mais le paysan vendéen, son automobile et son parasol. On rit de toutes ses histoires. Et pourtant certaines finissent mal. On s’en veut presque d’avoir ri de ce qui n’aurait pas dû nous faire sourire. Mais c’est ça la force de Gérard Potier, en plus d’un musicien entraînant Gérard Baraton, il a cette audace un peu cruelle de nous faire rire de tout. Les histoires sont tellement précises qu’on s’en souvient longtemps après. Légèreté et autodérision qui font de lui un grand conteur. On se croirait même à certains moments dans un one-man show comique. Et oui, en quelques sortes, c’est un peu ça que nous offre Gérard Potier. (…)" Morgan Faligot, Le souffleur