C’est une méditation merveilleuse, une expérience qu’il nous est donné de vivre dans l’abandon et l’effroi que suscitent les songes peuplés de revenants familiers, d’éclats de paroles troublées, de musiques divines, d’images impalpables et sensuelles.
La scène sera moyenâgeuse, antique également, mystique par instants, divine à d’autres, comique ou tragique. Elle glissera sous vos yeux portée par des musiques sublimes, Schubert, Beethoven, Haendel, John Cage, Sibelius ou Verdi, tandis que les acteurs, en queue de pie, robe longue, chapeau melon ou pauvres haillons, paysans et sorcières, maîtres et serviteurs, reines d’un jour, artisans, murmureront des bribes de textes fondateurs, mêlant théâtre, littérature, faisant poème, formant œuvre.
Chaque spectacle de François Tanguy est un cérémonial majestueux et énigmatique où d’immenses cadres de bois brut dansent un ballet magique, ouvrant le regard à de fabuleux tableaux, livrant à l’étonnement d’éphémères tranches de vie. Passim, du latin passim, « partout », « ça et là en différents endroits » est une grotte tapissée d’arrières pays qui nous sont familiers. On y puise sensualité, plénitude et inquiétude. Là, les ombres dévorent les silhouettes, ici, les comédiens prennent le soleil, les lumières fluctuent en douceur, au gré des chuchotis et des pas esquissés au plateau. Le plateau lui-même n’est que métamorphose. On s’y retrouve chez soi, dans un curieux et double effet d’hypnose et de conscience accrue.
François Tanguy, créateur de ce temps autre, à vivre pleinement, comme une expérience partagée, est un artiste rare par les temps qui courent. A lui le mot de la fin : Ce n’est pas un spectacle. On ne peut même pas décrire ce qui se passe. Il n’y a rien à décrire.
« On a l'impression de plonger dans une nuit archaïque du théâtre, peuplée de personnages, parfois drôles, méchants ou enfantins, et hantée par les bruits et les fureurs d'un monde qui jaillirait devant nos yeux, comme une lave incandescente. » Brigitte Salino, Le Monde, 14 décembre 2013
« Dernière création du Théâtre du radeau, Passim de François Tanguy s’avère une sublime odyssée où l’art du théâtre se joue sur une mer d’émotion totalement démontée. » Patrick Sourd, Les Inrocks, 18 novembre 2013
« Ce spectacle du Théâtre du Radeau est un grand, un très grand spectacle : il nous saisit, nous happe. » Odile Quirot, Le nouvel Observateur, 12 novembre 2013
« Trente ans déjà que le Radeau explore les mêmes territoires, hors du temps, sans lasser ni se lasser, que ses acteurs ouvrent la porte d'armoires ou murmurent les fantômes du theâtre, voyageurs d'une divine comédie sans fin. » René Solis, Libération, 8 décembre 2013
« un parcours fantastique, un kaléidoscope théâtral et musical (...) Ne pas chercher à comprendre, accepter de rêver : c’est le seul effort que demande le Radeau à ses spectateurs. » René Solis, Libération, 19 septembre 2014
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.