En langue française.
Avant de découvrir la pièce de Maeterlinck, Debussy disait au sujet de l’opéra dont il rêvait : « La musique y commence là où la parole est impuissante à exprimer ; la musique est faite pour l’inexprimable ; je voudrais qu’elle eût l’air de sortir de l’ombre et que, par instants, elle y rentrât ; que toujours elle fût discrète personne. »
Grâce aux personnages de Maeterlinck, à son langage très précis et très vague, si cruel et si juste, Debussy put mettre sur scène le théâtre de ses songes. Il règne sur le château d’Allemonde un funeste enchantement : à peine Golaud a-t-il trouvé Mélisande dans la forêt et l’a-t-il ramenée dans le royaume de ses ancêtres qu’ils ne peuvent plus en sortir, enchaînés à un lieu qui n’est pourtant de nulle part. Le château est la proie de la désolation et de la décrépitude. Le parc semble mourir sous le poids d’invincibles ténèbres. À peine le soleil parvient-il encore à percer et illumine-t-il la fontaine miraculeuse mais abandonnée, celle qui ouvrait autrefois les yeux des aveugles, et dont les eaux semblent ne pas avoir de fond. Depuis les remparts, l’on peut voir la mer et, enfin, la clarté du ciel. Mais il y a aussi des souterrains qui mènent au coeur de la terre, nous rappelant soudain que nous marchons sans cesse au-dessus des gouffres.
Philippe Jordan dirige une nouvelle fois la production immaculée de Robert Wilson.
Avec l'Orchestre et le Choeur de l’Opéra national de Paris. Le rôle d'Arkel est interprété en alternance par Nicolas Cavallier (25, 28 fév) et Franz Josef Selig.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.