Dans un abécédaire qui va de A comme Artaud à Z comme Zelig, Gwenaëlle Aubry dresse un portrait bouleversant de son père disparu. Avocat, universitaire, mais souffrant d’un spectre bipolaire, il laisse à sa mort un texte autobiographique « à romancer ». De ces fragments, l’autrice recompose un récit tendre et poignant qui vient nous troubler profondément.
Comment exister quand on est la fille de Personne ? Dans un abécédaire poétique qu’elle égrène de A comme Antonin Artaud à Z comme Zelig, Gwenaëlle Aubry dresse un portrait bouleversant de son père disparu. Avocat, universitaire de renom, mais absent à lui-même et au monde, souffrant d’un spectre bipolaire, il laisse à sa mort un texte autobiographique « à romancer ». De ces fragments et de sa propre déchirure, l’autrice recompose un récit tendre et poignant qui vient nous troubler profondément. Comédienne de la Troupe du Théâtre de la Ville, Sarah Karbasnikoff éclaire toutes les nuances de ce chant solaire de souffrance et d’amour.
Personne a reçu le Prix Fémina en 2009.
« Partant de l’intime, ce spectacle touche à l’universel. Jamais l’amour d’une fille pour son père ne fut aussi bien célébré. C’est magnifique ! Bouleversante et impressionnante, Sarah Karbasnikoff réalise une performance extraordinaire. » L'Œil d'Olivier
« Un regard éminemment subjectif et littéraire mis en scène et interprété avec doigté, dans un mélange de sobriété et de fébrilité. » Sceneweb
« La mise en scène inventive et subtile d’Elisabeth Chailloux donne au texte de Gwenaëlle Aubry une force que Sarah Karbasnikoff traduit sur scène en ondes de sensibilité. » L’Humanité
Personne est un "tombeau", terme employé en musique pour un hommage funèbre et laudatif (le tombeau de Couperin) . ici de la fille à son père . Il est assez rare dans la littérature de "tomber" sur un texte dont la lecture vous imprègne à jamais, comme celui de de Gwenaelle Aubry. Récit à la fois émouvant, profondément sincère, d'une suprême lucidité, car l'autrice tout en s'immergeant dans le passé douloureux de son père, tient à distance tout pathos - une grande pudeur, pour nous "livrer" à travers son abécédaire une œuvre dont elle dit qu'elle lui a permis de changer son deuil en vie, de suturer la faille, l'absence en mémoire, le naufrage en trésor sous un linceul de mots. Magnifique exemple d'une quête personnelle dans l'abnégation et la rédemption - la langue est à la fois intense, charnelle, poignante et in fine salvatrice. Il faut un talent rare pour jouer ce registre, toutes ses nuances subtiles. Sarah Karbasnikof réussit haut la main (haut la voix) de donner à ce diamant noir et blanc une chair théâtrale, que la salle reçoit religieusement. Merci au théâtre 14 de toujours nous offrir ces moments précieux de bonheur théâtre, par la qualité jamais démentie des textes choisis. En un mot, l'autrice, l'actrice, le metteur en scène (Elisabeth Chailloux) avec la complicité des dirigeants du théâtre 14 "honorent l'intelligence" du spectateur pour reprendre une formule chère à Ingmar Bergman.
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Personne est un "tombeau", terme employé en musique pour un hommage funèbre et laudatif (le tombeau de Couperin) . ici de la fille à son père . Il est assez rare dans la littérature de "tomber" sur un texte dont la lecture vous imprègne à jamais, comme celui de de Gwenaelle Aubry. Récit à la fois émouvant, profondément sincère, d'une suprême lucidité, car l'autrice tout en s'immergeant dans le passé douloureux de son père, tient à distance tout pathos - une grande pudeur, pour nous "livrer" à travers son abécédaire une œuvre dont elle dit qu'elle lui a permis de changer son deuil en vie, de suturer la faille, l'absence en mémoire, le naufrage en trésor sous un linceul de mots. Magnifique exemple d'une quête personnelle dans l'abnégation et la rédemption - la langue est à la fois intense, charnelle, poignante et in fine salvatrice. Il faut un talent rare pour jouer ce registre, toutes ses nuances subtiles. Sarah Karbasnikof réussit haut la main (haut la voix) de donner à ce diamant noir et blanc une chair théâtrale, que la salle reçoit religieusement. Merci au théâtre 14 de toujours nous offrir ces moments précieux de bonheur théâtre, par la qualité jamais démentie des textes choisis. En un mot, l'autrice, l'actrice, le metteur en scène (Elisabeth Chailloux) avec la complicité des dirigeants du théâtre 14 "honorent l'intelligence" du spectateur pour reprendre une formule chère à Ingmar Bergman.
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris