C’est l’histoire de Tristan da Cunha, une île perdue au milieu de l’Atlantique, à mi-chemin entre le Cap et la pointe de l’Amérique du Sud. Son seul contact avec le monde est un bateau qui accoste tous les six mois. Un terrible secret unit ses habitants, un secret du temps de la famine, lorsque le reste du monde les avait oubliés parce qu’il était en guerre... Tout bascule à cause d’une éruption volcanique, et l’évacuation de la communauté entière à Southampton. Mais on leur a menti, l’île est intacte et sert désormais de base militaire secrète au gouvernement.
Plus loin que loin est une pièce qui ouvre un territoire d’humanité. Il y a dans cette histoire une évidente simplicité qui nous rappelle à l’ordre. Cette pièce met en jeu, en mouvement, en relation et en confrontation, deux mondes. Le premier est celui de Mill, de Bill, et de Rebecca, celui d’un groupe d’insulaires suspendu au milieu de l’océan. L’autre c’est celui de monsieur Hansen, celui d’une certaine Angleterre, une Angleterre perdue dans les dessins d’un monde qui se dit civilisé.
Puis, il y a cette langue, celle de ceux qui habitent l’île où un volcan embrase le ciel et met le feu à l’histoire. C’est la langue de ceux qui connaissent le prix de quelques morts pour sauver beaucoup de vies. C’est une langue qui s’adresse à nous parce que nous avons tous, quelque part, même si c’est plus loin que loin, une histoire à entendre et une place à prendre.
Pierre Foviau
Par la Compagnie Les Voyageurs.
Traduction : Dominique Hollier, Blandine Pélissier.
19, rue des Champs 59200 Tourcoing