Comment dénouer les nœuds de l’histoire, ces « points de non-retour » dont on effleure parfois les thèmes dans les repas de famille, sources de blessures et de divisions de la société français ? Dans une fresque déployée en trois parties, Alexandra Badea et ses acteurs donnent la parole à ceux que l’on n’entend pas, dans une traversée de l’histoire contemporaine et résolument universelle de la France.
Premier opus de la trilogie Points de non-retour, [Thiaroye] commence par une histoire d’amour. Celle d’Amar et de Nina, qui se rencontrent en France dans l’après-mai 68. Amar est né au Sénégal en 1940, juste après la réquisition de son père, tirailleur sénégalais, parti combattre l’ennemi nazi aux côtés des Français. Ce père ne rentrera jamais et les recherches de sa mère resteront vaines. Nina, jeune femme originaire d’Europe de l’Est, porte elle-aussi les marques de l’exil et les blessures de la guerre. Tous deux décident de retracer l’histoire de ce père dont le fil s’est arrêté à Thiaroye.
Trente ans plus tard, Nora, jeune journaliste, se voit confier la réalisation d’une émission radiophonique portant sur ce massacre oublié. Elle plonge dans les archives où s’entremêlent dépositions des descendants des victimes, réflexions d’historiens et de sociologues, jusqu’à découvrir le témoignage d’Amar. Voulant alors le retrouver, sa quête la conduira jusqu’à Biram, fils d’Amar. De l’autre côté de la France, Régis découvre à la mort de son grand-père un journal qui retrace son parcours pendant la guerre. Autant de personnes et d’intimes qui tentent de déterrer, de composer et de réconcilier les vérités de l’Histoire qui ont meurtri trois générations.
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