Dans son adresse au lecteur de Nicomède, Corneille déclare : « Mon principal but a été de peindre la politique des Romains au-dehors, et comme ils agissaient impérieusement avec les rois leurs alliés, leurs maximes pour les empêcher de s’accroître et les soins qu’ils prenaient de traverser leur grandeur quand elle commençait à leur devenir suspecte à force de s’augmenter et de se rendre considérable par de nouvelles conquêtes. »
Dans La Mort de Pompée (1643), l’action se passe dans l’Égypte de Cléopâtre. Dans Sophonisbe (1663), elle se passe dans cette Afrique du Nord où Carthage menace Rome. Ces pièces décrivent donc les rapports de domination et de fascination que Rome entretient avec ses « alliés ».
Comme dans Nicomède et Suréna, programmées en 2011 et 2012, les acteurs évolueront autour d’une table immense dont les accessoires changeront selon les actes. La table constitue une scène sur la scène ! On y traite les affaires du monde, les rencontres des potentats, les conseils politiques, comme les affaires les plus privées : s’y jouent les scènes de famille, les scènes de ménage, les rendez-vous amoureux. Chaque pièce, variation sur un même thème, offrira aux spectateurs un dessin singulier et commun. La confrontation entre l’Orient et l’Occident se lira dans les costumes modernes et les accessoires.
La même troupe (onze comédiens) interprétera Pompée et Sophonisbe en alternance et dans une scénographie similaire. Un voyage exceptionnel dans la dramaturgie et la langue de Corneille.
Brigitte Jaques-Wajeman
a quelle heure ?????
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31, rue des Abbesses 75018 Paris