Pas mal de temps qu’ils ne se sont pas vus. Mais, au fait pourquoi ? demande H1 à H2. Peut-être pour pas grand-chose, mais au fur et à mesure de leur conversation, les deux amis qui voulaient tirer au clair un malentendu voient s’amplifier leur tourment. Où l’on constate que les batailles qui couvent sous les mots, celles que l’on livre « pour un oui ou pour un non », s’avèrent pour l’amitié parfois plus meurtrières que les combats de cape et d’épée.
« Pour un oui ou pour un non est un travail de recherche non seulement sur le ressenti mais aussi sur sa manière de s’exprimer à l’extérieur, et notamment dans l’intonation. Quelque chose d’infime, une intonation, a été interprétée par quelqu’un et cela a déclenché un drame intérieur. C’est le comble du théâtre ; une interprétation de ce qui est dit et comme c’est dit, qu’est-ce que ça recèle et qu’est-ce que ça révèle. » N.S., Acteurs, n° 34, 1986
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