Un comédien, une comédienne, un musicien se laissent porter par la poésie de Jacques Prévert. Ils interprètent l’émouvant voyage de ces amoureux partagés entre étreintes et ruptures, qui s’unissent et s’éloignent pour mieux se retrouver.
« Tous les oiseaux font de leur mieux ils donnent l’exemple », et nous n’avons pas voulu être en reste pour te rendre hommage, Jacques Prévert. Quelle belle aventure que de parcourir les chemins d’écoliers de ce prestidigitateur de mots, de ce magicien du langage !
Aujourd’hui en guise d’éternels remerciements, nous avons emprunté ses vers pour revisiter son imaginaire avec nous l’espérons tendresse et fantaisie, profondeur et émotion.
Parmi toute son oeuvre, notre choix s’est porté sur un thème cher à l’auteur : l’amour.
Barbara, Les feuilles mortes résonnent encore comme autant de cris du coeur mais il restait encore bien d’autres poèmes à vous faire (re)-découvrir. Ainsi, il s’agit d’un duo de comédiens chargés de donner souffle et vie à la femme oiseau, et à l’homme rêveur de la lune. Les faire danser, se frôler, s’attirer et s’aimer.
Nous avons voulu aussi retrouver cette atmosphère de gaieté rare qui appelle le rire, et la musique… Et la danse parfois. Et puis, il nous fallait aussi garder le regard émerveillé de l’enfant qui suit l’envol de cette prose dans une rivière rouge de tissus.
C’est un véritable défi que de monter un spectacle sur un auteur que l’on affectionne, que l’on chérit. Un plaisir que l’on espère vivement partager pour faire écho à ses paroles de Jacques Prévert « Il faut essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ».
Nathalie Baussand
Pour mieux rendre palpable cet univers poétique, nous avons choisi de mêler au théâtre la magie de la transposition chorégraphique. Aussi, c’est une véritable « danse des mots » que nous offre Linda Betti, la chorégraphe qui a accompagné cette création.
La beauté épurée des textes en relation avec la richesse des images qu’ils suscitent sont autant d’arguments qui nourrissent la sensualité, la tendresse, la violence de ce duo amoureux.
La musique, merveilleux support pour sa poésie est une expression artistique qui la fait s’envoler, se libérer et exister. A la guitare, Ludovic Cabot. Ses compositions musicales inédites, entre romance, blues et tango montrent toute la « modernité » de l’héritage surréaliste du poète.
Pour tout décor : Un immense tissu rouge emprunté au domaine des aériens des Arts du Cirque pour découvrir des fleurs, des chaînes, les voiles d’un bateau, et bien d’autres formes au bout de ces rubans.
Il fallait autour de cet agrès un espace scénique dépouillé, qui respire l’amour, « un amour clair comme le jour, un amour simple comme le bonjour … ». Les créations lumières de Franck Emorine lui confèrent à la fois cette dimension intime et cette chaleur communicative.
8, rue de Nesle 75006 Paris