Le romancier Steve Tesich retrace l’odyssée intime du jeune Daniel Price dans une banlieue prolétaire d’East Chicago. Rodolphe Dana porte à la scène ce récit bouleversant sur l’innocence perdue d’un adolescent confronté à la brutalité des adultes.
Entre un père, ouvrier fatigué, et une mère, dotée d’une incroyable force de caractère, la vie de Daniel Price, dix-sept ans, commence par un échec : une occasion ratée de fuir l’East Chicago, ville industrielle et prolétaire où l’avenir se résume à passer sa vie à l’usine. Entouré d’amis à peu près aussi paumés que lui, Daniel va, au cours de son dernier été d’adolescent et tandis que son père agonise, être emporté par la force dévastatrice d’un premier amour. Ce roman de Steve Tesich, publié en 1982 aux Etats-Unis, vibre d’une incroyable puissance dramatique et décrit la lutte intérieure d’un jeune homme pour assumer sa liberté par-delà le désespoir.
Après Bullet Park en 2011, Rodolphe Dana renoue avec la littérature américaine avec cette adaptation scénique du récit autobiographique de Steve Tesich. Pour mettre en scène la vie de ce jeune homme, sensible et fantasque, le fondateur du Collectif Les Possédés fait du plateau un espace à la fois intime et imaginaire, un lieu pour explorer la lutte familiale, amoureuse et amicale de son personnage qui passe brutalement de l’adolescence à l’âge adulte. En suivant étape par étape le parcours initiatique de Daniel Price, le metteur en scène pose aux spectateurs une question universelle : comment se construire un destin ?
« (...) Il y a de la délicatesse, de l'enthousiasme dans cette aventure. Les acteurs sont tous d'une grande justesse, leur jeu sur le fil laisse percer les sentiments et les doutes, les envies et les renoncements qui assaillent leurs personnages. » Marie-José Sirach, L'Humanité, 20 novembre 2017
« Habité par une profonde énergie vitale, chacun des protagonistes porte en lui la révolte, l'envie de vivre et d'aimer, une avidité de sensations et de liberté... » Isabelle Nivet, Le Télégramme de Lorient
« Price nous prend aux tripes et ronge à l’acide nos dernières illusions d’adolescent. Sa noirceur étincelante et sa crudité féroce nous saisissent et nous ensorcellent. Une odyssée sulfureuse et intense à découvrir sans tarder. » Olivier Fregaville-Gratian d'Amore, L’Œil d’Olivier
« Le jeu des comédiens est plutôt rock et bondissant. Mention spéciale à Antoine Kahan qui campe parfaitement Daniel Price : par un sourire vissé au visage, par une énergie débordante, par ce brin de naïveté désarmant, il consomme pleinement l’amour et la vie. » Ouest-France
« Dana et son équipe trouvent là un équilibre entre une fable complexe mais somme toute classique et une écriture de plateau où chaque acteur prend en charge son personnage et porte l’ensemble du spectacle sans obéir aux diktats d’un metteur en scène fortiche en ego comme on en croise ici et là. » Le blog de Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart
« Sur le plateau, une table, un banc, un frigo, une structure métallique, une ambiance de gymnase avec marquages au sol et des séquences entrelacées les unes aux autres. Cette création collective est sobre. D'autant plus qu'elle est servie par sept comédiens au jeu sensible. (...) En sortant, on se jette sur ce bouquin qui sent bon l'air des raffineries et les souvenirs d'adolescence de l'auteur à East Chicago, sa ville adoptive. » Mathieu Perez, Le Canard Enchaîné
« Antoine Kahan pour le rôle-titre fait le taiseux, un magnifique athlète qui s'amuse de ses deux acolytes, un peu plus fous et emportés que lui-même - les excellents acteurs Grégoire Baujat et Lionel Lingelser qui s'amusent comme des enfants. (...) Un moment de théâtre ludique et bien vivant au cours duquel les scènes se succèdent - dialogues et monologues - dans une bonne humeur partagée et le goût du jeu, malgré le tableau fortement désenchanté qu'il est proposé de l'existence. » Véronique Hotte, Hottello Théatre
Place du théâtre (quartier de la Mairie) 94130 Nogent-sur-Marne
Voiture : Autoroute A4, au niveau de la Porte de Bercy en venant de Paris, prendre la sortie n° 5 “Nogent-sur-Marne”, rester sur la voie de gauche.