Push-up

du 30 novembre au 3 décembre 2006
1h45

Push-up

Roland Schimmelpfennig décrit le monde contemporain mais se souvient du théâtre grec : ses personnages sont cadres dans une entreprise européenne, ils s’arrachent leur ascension professionnelle, tous crocs dehors pour des bribes de pouvoir. De duels en soliloques, ils nous déballent leurs névroses les plus secrètes et les spectateurs deviennent des partenaires dans ce jeu de la vérité.

« J’allais donc l’en punir. Punir, non - démolir. Je voulais l’anéantir. »

  • Comme sur un ring

Roland Schimmelpfennig décrit le monde contemporain mais se souvient du théâtre grec : ses personnages sont cadres dans une entreprise européenne, ils s’arrachent leur ascension professionnelle, tous crocs dehors pour des bribes de pouvoir. De duels en soliloques, ils nous déballent leurs névroses les plus secrètes et les spectateurs deviennent des partenaires dans ce jeu de la vérité. Il s’agit d’une tribu, d’une sale tribu de petites bêtes dans la jungle…

Pour l’interpréter nous interrogeons le rapport spectateurs-acteurs : la proximité au public, ce que l'on montre, ce que l'on suggère. Là où Derniers remords avant l’oubli de Jean-Luc Lagarce - notre précédent spectacle - invitait le public « comme à la maison », Push Up s'exhibe. On est à la lisière de l'intime et de la démesure car, comme aux jeux du cirque ou dans un match, hommes et femmes ont le corps et la tête dans tous leurs états… Il s'agit donc de travailler un point de vue, un angle de regard pour le spectateur : celui du tout proche, du voyeur, comme autour d'un ring, d'une arène.

Avant tout, nous souhaitons réinventer une part du projet à chaque nouveau lieu : déduire l'espace. La pièce de Schimmelpfennig parle du théâtre. Tout le temps. À travers les habitudes des personnages et le déroulement du temps, c'est tout le rituel d'une représentation qui est mis en jeu. En miroir des préparatifs des personnages, nous voulons présenter le rituel de l'acteur : son habillage, sa concentration, ses oripeaux, sa peur également…

Collectif Drao

Duel : Combat entre deux adversaires, dont l’un a demandé à l’autre réparation d’une offense par les armes.
Match : Compétition sportive disputée entre deux concurrents, deux équipes.
Duo : Morceau de musique pour deux voix ou deux instruments. Fam. propos échangés simultanément entre deux personnes : duo d’injures.

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  • Un collectif ?

Stéphane
Le collectif Drao, c'est avant tout un choix : celui de six acteurs aux parcours différents, désireux de faire un théâtre qui leur appartienne peut-être davantage. Le principe est de dégager un point de vue commun, travailler ensemble « ici et maintenant » sur une partition, et tenter d'en proposer notre vision. Penser, Débattre, Faire et Jouer, Ensemble.

Christophe
Un frottement artistique qui produit un son nouveau, intéressant selon moi par son côté inachevé, étrange, laissant résonner non pas une pensée mais six. Mon idée du collectif, c'est le contraire du pilage de glaçons, C'est le temps qu'il faut pour que les six glaçons trouvent la bonne température pour se fondre ensemble doucement et former… la flaque !

James
Désir en commun par des chemins détournés… Conflits constructifs !

Maïa
Il s'agit d'une démarche politique… non pas que je nous pense politisés, mais en tout cas… socialisés ; je ne sais pas si on peut dire ça, une réflexion s'est engagée sur comment faire ensemble, nous proposons une alternative. Bon… il y a un désir fort d'autonomie, de résistance, de jubilation. Nous pouvons nous différencier d'une « troupe » car nous ne sommes pas sur le territoire de la famille mais, bien, sur celui de la cité.

Sandy
Le collectif existe surtout pendant les moments de discussion, de répétitions, de représentations. Avant, après, chacun part se nourrir auprès de metteurs en scène, se fondre dans l’univers d’une seule personne. En collectif, l’engagement est sans doute plus absolu, plus vertigineux : on se sent responsable de chaque instant de chacun. Revendiquer la fragilité d’un travail, c’est peut-être avoir une démarche un peu politique, non ? Ça me rassure, ça m’enthousiasme !

Fatima
Au fur et à mesure de l’aventure, l’expérience du collectif m’a convaincue de la nécessité d’un engagement dans les différentes étapes du processus de création (de l’administratif à l’artistique) tout en continuant de façon obstinée à défendre et à interroger les textes contemporains, pour finalement « être des bâtisseurs ensemble ».

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Informations pratiques

Malakoff scène nationale – Théâtre 71

3, place du 11 Novembre 92240 Malakoff

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Librairie/boutique Restaurant
  • Métro : Malakoff - Plateau de Vanves à 272 m
  • Bus : Hôtel de Ville à 129 m, Victor Hugo à 141 m, Plateau de Vanves à 231 m, Pierre Larousse - Carrefour du 8 Mai 1945 à 301 m, Adolphe Pinard à 394 m
  • Voiture : Périphérique, sortie Porte de Vanves ou Porte Brancion puis direction Malakoff Centre-ville.

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Plan d’accès

Malakoff scène nationale – Théâtre 71
3, place du 11 Novembre 92240 Malakoff
Spectacle terminé depuis le dimanche 3 décembre 2006

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