En septembre 1982, Genet se rend au Liban au moment où l’armée israélienne entre dans la capitale.
Près du domicile où il loge, à Beyrouth, le massacre de Sabra et Chatila a lieu, perpétré par une milice chrétienne libanaise sous l’oeil passif de l’armée israélienne.
Se faisant passer pour un journaliste, Genet entre dans le camp de Chatila.
Il reste dans Quatre Heures à Chatila quelque chose du costume de journaliste qu’il a endossé ce jour-là. Il nous conte ce qu'il
voit, constate et nous promène à l’intérieur du camp comme si nous y étions. Un reportage ? Le récit du massacre est en même temps un espace littéraire au sein duquel le poète cherche le mot, l’image pour rendre
compte, sinon du réel, de la charge de mort et de destruction contenue dans ce qu’il découvre.
À la croisée du reportage et du poème, Genet se frotte à une question toujours renouvelée : pouvons-nous raconter l’horreur ?
331, rue Francis de Pressensé 69100 Villeurbanne