En septembre 1982, Jean Genet se trouve au Liban au moment des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila par les milices libanaises, sous l'œil complice des soldats israéliens. Bouleversé, il écrit Quatre heures à Chatila, le récit somnambulique d'une découverte presque naïve mais tout autant inconcevable : l'horreur et le scandale contenus dans l'acte de tuer.
Un spectacle coup de poing pour ne pas oublier…
Par la cie Michel Véricel.
"Vers les deux heures de l'après-midi, dimanche, trois soldats de l'armée libanaise, fusil pointé, me conduisent à une Jeep où somnolait un officier.
Je lui demandai :
- Vous parlez français ?
- English.
La voix était sèche, peut-être parce que je venais de le réveiller en sursaut.
Il regarda mon passeport. Il dit en français :
- Vous venez de là-bas ? (son doigt montrait Chatila)
- Oui.
- Et vous avez vu ?
- Oui.
- Vous allez l'écrire ?
- Oui. »
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