Spectacle en italien surtitré en français.
L’auteur et metteur en scène italienne, collaboratrice artistique de Romeo Castellucci mesure l’insuffisance des mots pour cerner un objet, pour en donner une définition. Dans le quatuor Quello che di più grande l’uomo ha realizzato sulla terra (Ce que l’homme a fait de plus grand sur terre), elle tente de définir ce qui ne peut l’être. Une tentative sans fin, une forme ouverte.
Pour son spectacle Quello che di più grande l’uomo ha realizzato sulla terra, Silvia Costa qui se dit «nomade» de la forme, évoque justement la question de la forme, de son approche et de l’impossibilité de la définir sous peine de refermer les tentatives de définition, sans fin ultime, sans mot ultime. « En essayant de définir, écrit-elle, nous pourrions ne jamais en finir. » Pour ce travail, elle s’est inspirée en partie d’une nouvelle de Raymond Carver : Cathedral, dans laquelle un aveugle demande ce qu’est une cathédrale. Son interlocuteur ne trouve pas les mots justes pour lui expliquer. Ils dessinent donc ensemble la forme de la bâtisse.
En convoquant le regard du spectateur, c’est sensiblement ce que fait Silvia Costa. Dans un espace, un cube scindé en deux, les acteurs jouent dos au public. On ne voit pas leurs visages, ils sont fuyants, flous. On les imagine comme on le fait en lisant un roman. Très attachée à la relation entre le son et l’image esthétique qui arrête le regard du spectateur, la metteur en scène a écrit un texte qui de la même façon est vague, avec des mots familiers que chacun peut interpréter. Silvia Costa trace des lignes, des possibilités de point de vue, ne négligeant aucun détail. Son indéfinité revendiquée comme une donnée dramaturgique l’oblige à une extrême précision.
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.