Rose n’est pas une femme comme les autres : rescapée du ghetto de Varsovie, c’est une véritable grand-mère ashkénaze, mais aussi une femme moderne, libérée et résolument drôle, amoureuse et passionnée.
Véritable épopée miniature, Rose nous entraîne de son Stetl en Russie à Miami Beach, en passant par les années noires du ghetto de Varsovie, sa fuite à bord de l’Exodus, la création de l’Etat d’Israël, la réussite du rêve américain et le conflit actuel au Moyen-Orient. Le récit intime et plein d’humour d’une femme juive qui porte un regard affectueux mais lucide sur son people, un texte fort et terriblement ancré dans l’actualité, qui dénonce les meurtres commis au nom de la Nation quelle qu’elle soit et refuse tout parti pris simpliste.
Nominée dans la catégorie Meilleure Nouvelle Pièce aux Laurence Olivier Awards en 2000, ce monologue touchant et plein d’humour qui capte le public tant par son thème que par la palette de sentiments qu’il explore.
Traduction de Perrine Moran et Laurent Sillan.
Un shtetl est une petite ville, un grand « village » ou un quartier juif en Europe de l’Est avant la Seconde Guerre mondiale. Un shtetl abritait de 1 000 à 20 000 personnes, en Pologne orientale (anciens territoires de l’est de la Pologne situés aujourd’hui en Biélorussie et en Ukraine), en particulier en Galicie, mais aussi en Ukraine, Biélorussie et Lituanie. La langue principale pratiquée dans les shtetls était le yiddish. Le shtetl vivait en quasi-autarcie, avec un mode de production proche de celui des kibboutzim d’après-guerre. Au cours de la Shoah, la plupart des Juifs habitant dans les shtetlekh / schtetlech situés dans les zones d’occupation nazies furent déportés dans des camps de concentration, de travail ou d’extermination, et les shtetls furent abandonnés et détruits.
Exodus 1947 est un bateau qui transporta en 1947 des Juifs émigrant clandestinement d'Europe vers la Palestine, alors sous mandat britannique. Le bateau quitta le port de Sète en France, le 11 juillet 1947. Beaucoup de ces émigrants étaient des réfugiés survivants de la Shoah. Ils n'avaient pas de certificat légal d'immigration pour la Palestine, d'autant que les Britanniques limitaient l'immigration juive dans ce pays. La marine royale britannique s'empara du navire, et renvoya tous ses passagers dans la zone sous contrôle britannique en Allemagne.
« En proposant à Judith Magre d’interpréter Rose, le metteur en scène Thierry Harcourt vient de lui faire un cadeau somptueux. » Stéphane Capron, SceneWeb
« Dirigée avec délicatesse par Thierry Harcourt, Judith Magre incarne de façon saisissante cette femme, pendant plus d'une heure sur scène. La douleur des souvenirs, l'humour corrosif, l'humanité de Rose... La comédienne déploie son immense talent. Précipitez-vous à La Pépinière. Ce petit spectacle est grand. » Les Echos
« Le texte de Sherman est dense, drôle, touchant. A la fois superbe portrait de femme, poignant témoignage et regard sur l'histoire d'un peuple, et magnifque déclaration d'amour à la vie... Judith Magre maîtrise son art à la perfection et joue de sa voix et de ses émotions comme un virtuose de son instrument... Thierry Harcourt l'a bien compris et signe une mise en scène minimaliste mais néanmoins rigoureuse dans laquelle il dirige son actrice avec une précision d'orfèvre. Les émotions sont fortes, une heure trente durant... Allez-y ! » Fousdethéâtre
« Judith Magre porte de toute sa profondeur et de sa sensibilité rayonnante ce texte de Martin Sherman. L’histoire de cette femme qui traverse le XXème siècle et le monde, de la Russie aux Etats Unis en passant par le Moyen Orient, est d’autant plus touchante qu’elle est racontée sans excès de pathos. Judith Magre subjugue. » Figaroscope
« Judith Magre, en grande dame du théâtre, sait faire résonner toutes les émotions de cette histoire tourmentée : du deuil à la rtage de vivre, de la colère à l’humour qui permet de survivre. Jamais le pathos ne l’emporte sur l’énergie vitale. » Télérama
« L’écriture brute et sans concession de l’auteur évite l’écueil du pathos et l’interprétation de Judith Magre en fait étinceler tout l’humour corrosif. Avec ce superbe portrait de femme, la comédienne nous fait vibrer pendant près d’une heure et demie, usant avec raffinement de toute la palette de sentiments dont est pétri son jeu. Du grand art ! Alors précipitez-vous ! » Pariscope
« Le texte est magnifique parce que naturel, faux bavardage brillant qui réussit en moins d’une heure et demie à restituer l’Histoire, l’humour juif, les anecdotes de guerre, l’horreur des camps, le trauma des deuils et la renaissance. » Paris Match
« Littéralement porté par la comédienne d’une présence peu commune, ce récit nous offre un raccourci de l’Histoire, avec une alternance de rieres et d’émotions, de dérision et de gravité. Un bijou théâtral à savourer de toute urgence. » Actualité juive
« On peut compter sur la séduction de Judith Magre qui, assise sur un banc de bois, vous emporte ce monologue intime et picaresque avec une aisance souveraine, une brillance douce, un charme bien tempéré. On ne voit pas le temps passer. » Le Nouvel Observateur
« Rose a traversé l'histoire du 20e siècle comme une coquille de noix, vaillante et menacée. (…) Judith Magre s'empare du rôle avec la fougue et l'inaltérable séduction de ses 85 ans. On admire la performance, on se captive pour ce terrible récit. » L'Express
« 1h20 d’émotion. » Le Masque et la plume
7 rue Louis Le Grand 75002 Paris