« Je désire être égorgé en violant la fille à qui j’aurai pu dire : Tu es la nuit. » Bataille, L’anus solaire.
Mettre en lumière l’ombre d’une expérience de déliquescence. Comme le souvenir confus d’un rêve. Afin de provoquer la collision (imaginaire) des sens et des points de vue entre les spectateurs, les acteurs, le narrateur et les personnages, nous les projetterons à travers l’espace et les sèmerons dans l’obscurité. Ainsi, l’œil (é)perdu laissera l’oreille entendre le cœur des personnages battre, la pensée du narrateur s’égarer, un voisin respirer ou même les oiseaux se taire. Il s’agit de marier l’œil à l’ombre, la coudre à ses pieds.
Avec le jour, la raison reprendra le dessus : se disant que ce n’était qu’un spectacle, qu’une histoire, qu’un conteur accompagné de sa contrebasse et sifflant que rien de tout cela n’a vraiment eu lieu.
Par la Cie Le Nautile. Le texte est diponible aux éditions Mercure de France.
13, rue Pierre Sémard 94400 Vitry-sur-Seine