Antonio Salieri a passé un pacte " faustien " avec Dieu : il lui consacrera sa vie, sa musique, et en échange, Dieu lui accordera d'être le premier des musiciens de son temps.
Mais Dieu l'a trahi : il a choisi Mozart ! Tendre quelquefois, drôle souvent, exalté toujours, Antonio Salieri, le mal-aimé de Dieu, laisse vivre et parler ses démons...
Il y a la nouvelle d'Alexandre Pouchkine, le film Amadeus de Milos Forman, et la pièce de Peter Schaffer. Ces oeuvres ont inscrit les personnnages de Mozart et de Salieri dans une sorte de mémoire musicale et littéraire collective.
Il y a ensuite la passion pour la musique qui nous a fait nous plonger dansla vie de ce musicien injustement méconnu.
Que pouvait-il y avoir dans la tête de cet homme, passé du statut envié de compositeur officiel, à celui d'artiste oublié dans la cellule d'un asile ?
Quel dérèglement pouvait avoir engendré cette mise à l'écart imméritée, ce rejet dans les oubliettes de l'Histoire ?
A travers les vies de Salieri et de Mozart, c'est aussi le statut de l'artiste que nous interrogeons : un créateur qui s'accomode de compromis avec les puissants et se soumet aux diktats des modes culturelles, est-il un homme libre ?
Salieri a principalement écrit une musique de commandes. Mozart a quitté son protecteur pour recouvrer sa liberté. Il en payé le prix. Mais un siècle plus tard, de qui se souvient-on ?
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