Spectacle en anglais surtitré en français.
Le grand marionnettiste Neville Tranter propose une descente dans le bunker d’Hitler. Une farce macabre.
Berlin, avril 1945. Les soldats russes sont aux portes de Berlin. Adolf Hitler, reclus dans son bunker, vit ses derniers instants. Le plafond est prêt à s’effondrer.
Une poignée de fidèles célèbre l’anniversaire du Führer : Goebbels et ses six enfants, le serviteur Linge et Eva, avec qui Hitler s’est marié la veille de ce jour aussi funeste que funèbre.
La fête macabre et orgiaque commence, annonçant l’agonie de ce qui fut un rêve effroyable. Le décor minimaliste en noir et blanc donne immédiatement le ton de la farce cynique qui se joue là entre ces chefs nazis coincés comme des rats, noyant leur angoisse dans des vapeurs d’alcool et de tabac en attendant la fin inéluctable. Pantins désarticulés – dans tous les sens du terme – les marionnettes de taille quasi humaine aux yeux hagards et aux sourires carnassiers sont saisissantes dans leur bestiale expression.
Neville Tranter, en uniforme et seul en scène, les manipule toutes avec une virtuosité inouïe. La mort est là aussi, fantasque et maladroite dans sa confrontation tragiquement grotesque avec Schicklgruber, le vrai nom d’Hitler. Sans rendre pour autant touchante les caricatures d’Hitler ou d’Eva Braun, Tranter parvient à dévoiler la médiocrité si humaine de ces êtres monstrueux.
De sa poésie brutale, impitoyable et drôle, Neville Tranter, comédien et marionnettiste australien installé aux Pays-Bas, tient en haleine les scènes du monde entier depuis plus de 25 ans et poursuit avec cette création son exploration des méandres les plus obscurs de l’âme humaine que lui a déja fait aborder Macbeth, Kaspar Hauser ou Frankenstein.
Théâtre tout public à partir de 15 ans.
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris