Stabat mater furiosa

du 1 au 2 février 2003
40 minutes

Stabat mater furiosa

Parole d’une femme, libérée autant qu’il se peut des conventions millénaires ; parole dressée en invective brutale et sans rémission face au chaos du meurtre perpétuel. « Je rêve d’un texte qui règle son compte à l’homme de guerre, cet éternel masculin ». Jean-Pierre Siméon

Parole d’une femme, libérée autant qu’il se peut des conventions millénaires ; parole dressée en invective brutale et sans rémission face au chaos du meurtre perpétuel. « Je rêve d’un texte qui règle son compte à l’homme de guerre, cet éternel masculin ». Jean-Pierre Siméon

Spectacle joué dans le cadre du « Festival de solos : Paroles incandescentes » Du vendredi 31 janvier au dimanche2 février: Temps fort dédié cette saison à un cycle de « paroles incandescentes », des paroles dites par un comédien, ou une comédienne, de grands textes à vous couper le souffle ! 

La femme proposée à la scène est mère, fille, amante ou femme, elle est du sud, du nord, de l’est ou de l’ouest, peu importe. Elle est au centre de l’écartèlement de toute victime. Et du plus profond de ce qui femme la constitue, elle refuse en bloc l’homme de la guerre.

Sans cri ni complainte, avec l’énergie seule de sa violence. Consciente de ses imprécations, elle n’exprime rien d’apitoyé, ne cédant à aucune tentation humanitaire. Tous les moyens lui semblent bon pour accomplir ses malédictions. Dans la teneur tragique des tentatives inutiles, elle fait ici encore pari sur la vie.

L’intuition du poète fut celle d’une actrice. Il lui offre donc un texte misant sur ses qualités d’interprète. Poète, il ne livre pas un simple poème mais bien un poème dramatique d’une musicalité affirmée, écrit en vers libres. Partition que l’actrice sublime en affirmant une scansion proche du chant.

Une femme donc seule en scène contre le monde des charniers, scandant en termes de lutte un texte de vie. A peine aidée dans son débit haletant d’une percussion douce.

Le Stabat Mater fut créé le 24 mars 1999 à 21 heures. Ce jour là, à cette heure là, les premières bombes tombaient sur la Yougoslavie.

Christian Schiaretti

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Spectacle terminé depuis le dimanche 2 février 2003

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