Auteur, performeuse, pédagogue, chercheuse, Stéphanie Lupo nous entraîne, en une Conférence performée, dans le contexte effervescent des années 50 et 60, moment où émerge le courant précurseur de l’art performance appelé « Art action ». Ce terme désigne des pratiques qui, après la seconde guerre mondiale, au Japon, aux Etats-Unis et en Europe tendent à décloisonner arts plastiques et arts scéniques dans un esprit de révolte, d’insoumission et d’expérimentations « véritables ».
Naissent des formes d’art en marge de l’art institutionnel qui se veulent non achetables et périssables. Des mouvements tels que Lettrisme, Situationnisme, Happenings, Fluxus, Gutai, Poésie directe et Actionnisme viennois se développent dans une soif de pureté des artistes. L’idée d’un art qui rejoint la vie serait omniprésente dans l’« Art action », estime Stéphanie Lupo : elle serait le sésame pour comprendre l’éclatement des catégories et l’entrée en scène du corps de l’artiste, souvent de manière sauvage ou violente.
Elle serait également une clé pour saisir les compositions multidisciplinaires et débridées de John Cage, les happenings à priori chaotiques d’Allan Kaprow, sulfureux de Jean-Jacques Lebel, dénudés du Living Theatre. Ou encore les éphémères paniques d’Arrabal et Jodorowski.
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