Sur le vif (2), l’école
La relation maître-élève
Suivons les chemins qui s’ouvrent
Vous avez pu découvrir la saison dernière, lors de ses multiples incursions dans la ville de Montreuil l’équipe de Sur le vif. Elle s’interrogeait alors sur la relation entre les hommes et les animaux. Enquête et réflexions qui devaient aboutir à la création du spectacle Fable mélancolique sur le déclin des espèces sauvages.
À nouveau cette saison, la même équipe se mobilisera sur une autre enquête, et vous serez nombreux, nous l’espérons, à apporter votre point de vue, vos expériences.
Il s’agira de réfléchir à la relation maître-élève, en confrontant témoignages d’aujourd’hui et expériences du passé. En approchant avec les enseignants et les élèves de Montreuil et de la Seine-Saint-Denis les difficultés, les contradictions et aussi les joies d’un enseignement en crise et en prise sur toutes les secousses sociales. Ce que nous souhaitons, c’est au cours d’ateliers, d’interviews, de rencontres, de débats, mettre au service de ce sujet d’actualité brûlant les outils du théâtre : humour, gravité, poésie. Le tout devant aboutir à la création d’un spectacle dont nous ignorons aujourd’hui la forme puisqu’elle naîtra de ce que nous explorerons.
«Dans le travail de la pensée, tout voyage s’annonce sur un fond de vagabondage qu’il faut assumer et traverser pour trouver sa route - qui n’est pas tracée d’avance. Il faut tâtonner pour découvrir le point d’entame propre à ouvrir un chemin : lequel chemin peut se perdre, revenir sur lui-même, se fondre dans l’épaisseur de l’ombre. Alors on recommence, on cherche un autre point d’entame qui, s’il convient, n’achève rien pour autant. Car tout éclaircissement sur le chemin pris engendre sa part d’ombre, qu’il faut à nouveau éclairer sans négliger jamais de se conformer aux indications que donne cette ombre.
… N’exige pas de moi que je me hâte vers quelque conclusion attendue. Suivons plutôt les chemins qui s’ouvrent. Travaillons à nous acquitter chaque fois de la tâche qu’exige la traversée de leurs régions d’ombre, même si ce voyage nous propose quelques routes désertes, arides et peu familières.»
Jean-Toussaint Desanti
Philosophie : un rêve de flambeur
63, rue Victor Hugo 93100 Montreuil