Spectacle en allemand, surtitré en français.
Une histoire de séquestration : une fille dans un bunker au-dessous d’une cave, un homme qui kidnappe des jeunes en perdition pour les sauver. Et l’enlèvement de trop, celui d’un garçon qui va dérégler les rituels établis.
Mais est-ce qu’il ne s’agit pas plutôt de gens qui jouent à cette histoire ? Car ces personnages s’adressent parfois les uns aux autres en se distribuant les rôles. Et bien que le lieu soit clos jusqu’à la claustrophobie, une réplique semble parfois suffire à reconfigurer cette étrange maison. Alors, thriller ou jeu pervers ?
Par son écriture, concrète, incisive, mais aussi poétique, Arne Lygre crée un vertige. Il nous propose un grand théâtre existentiel, en ce sens qu’il nous incite, comme spectateurs à nous questionner sur nos propres existences.
Stéphane Braunschweig, invité par les Festspiele de Berlin et le Schauspielhaus de Düsseldorf, a proposé d’y créer Jours souterrains en allemand. Une occasion pour lui de retrouver Udo Samel, à qui il avait déjà confié le rôle de Woyzeck et celui du Pasteur Manders dans Les Revenants.
Traduction du norvégien : Hinrich Schmidt-Henkel.
« L’économie de la mise en scène de Braunschweig et sa puissante scénographie, dans laquelle les niveaux de sens de la pièce peuvent se déposer comme du plâtre dans un gros œuvre en béton, conviennent parfaitement au texte ouvert de Lygre. Il inscrit la pièce dans une scénographie minimaliste et monumentale avec un mur gris de pierres et une pièce vide, qui se rétrécit vers le fond dans une perspective centrale en forme d’entonnoir. Dans cette prison Udo Samel déploie tout son talent dans le rôle de l'éducateur psychopathe. Samel joue avec un calme cruel, sans aucune fioriture. » Dorothee Krings, Rheinische Post
« Faim. Violence. Isolement. Une première jubilatoire pour un véritable choc. Une scénographie à vous couper le souffle mène véritablement le spectateur à l’intérieur du bunker. Une pièce qui vous prend à la gorge. » Carolin Wilewski, BILD
« Avec son minimaliste habituel le metteur en scène français révèle les différents niveaux de la langue de l'auteur norvégien : la dimension psychologique, surréelle, parabolique de cette constellation de personnages où chaque acteur pendant de courts instants peut s’extraire de son personnage et parler de lui-même à la troisième personne.» Eberhard Spreng, Deutschlandradio
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