C’est en 2004, au cours d’un atelier à Tanger, qu’Aurélien Bory rencontre Younes Hammich, dont la famille pratique l’acrobatie depuis sept générations. Autour de lui s’organise un groupe de douze artistes, parents et amis. Le metteur en scène imagine pour eux Taoub, dans une scénographie de tissus, à la fois décor et agrès, objet de déclinaisons multiples, allant de la voltige au chant choral, en passant par le théâtre d’ombres.
« Taoub » signifie tissu, et la métaphore est aussi celle du groupe : tissu familial, tissu social. Chaque action scénique est ainsi écrite en s’appuyant sur l’idée du choeur. Deux femmes font partie de ce groupe, ce qui est extrêmement rare dans l’acrobatie marocaine. En s’appuyant sur l’acrobatie et en la croisant avec un théâtre physique et visuel, Taoub a été conçu comme une forme hybride. Aujourd’hui, il est considéré comme le premier spectacle contemporain d’acrobatie marocaine.
Initialement créé pour une tournée au pays, Taoub a connu un tel retentissement que le groupe acrobatique de Tanger a continué à exister.
« Ils mélangent les arts du cirque et ceux de la vidéo, l'acrobatie et le théâtre. Le tout rendant la langue arabe universelle. (...) Frissons et rires, soit du vrai cirque salué par une salle debout. La moindre des choses pour une telle création, si originale. » S. V.-M. / Charente Libre - novembre 2005
Parc de la Villette 75019 Paris