1917 : la boucherie héroïque fait rage sur le vieux continent. Démobilisé, Ferdinand séjourne à Londres depuis des mois. De fil en aiguille, il s’est acoquiné avec toute une bande de guignols : chats de gouttière mégalos, dealers d’infortune, inventeurs de mes-deux, fournisseurs en tous genres, troufions revanchards... que des crevards paumés devenus joyeuse pègre à force d’être cabossés par la pétarade furieuse.
Son périple tapine et patine dans les bas-fonds d’une City surplombée par le va-et-vient des zeppelins du Reich bombardant. Mais Ferdinand est un sentimental, éperdu en ce monde approximatif autant qu’implacable... Ainsi arrive-t-il que, jaloux d’amour, il tue par hasard un de ses copains de misère et de délire, en le précipitant sur les rails du métro. Mille-pattes, s’appelle l’assassiné.
Or soudain voilà qu’apparaît un fantôme tranquille – comme ça, en plein vert, dans la bourrasque épouvantable… et qu’il se pointe vers notre Ferdinand collé à sa mignonne toute blême sur un banc de Hyde Park...
D'après Guignol's band, Editions Gallimard.
« La richesse des textes de l'auteur combinée à la mise en scène d'Anthony Rivoire et à la performance d'Adrien Meunier entraîne le spectateur dans une farce dramatique absolument décadente. » L'avant-scène théâtre
« Stupéfiant d'intensité ! » Le masque et la plume, France inter, 18 octobre 2015
8, rue de Nesle 75006 Paris