Tracés

Les textes de Michaël Glück explorent, partant de la notion de territoire, les limites de la relation à l’autre, au moment où elle se transforme en relation de pouvoir… Délibérement poreux, ils sont en attente, en appel d’images et le travail scénique consiste - comme en rêve - non à les illustrer mais à les traduire par petites touches… Comme sur les différentes portées d’une partition, paroles, sons, formes visuelles - proches de la marionnette mais non figuratives - s’entrelacent, se font écho les uns les autres, s’harmonisent…

Il était donc une fois un tout petit rien de rien du tout qui cherchait à exister : petite bosse au centre d’un cadre tendu de tissu élastique. Mais le tout petit rien en balaie un autre sur son chemin, avant de s’étouffer dans ses propres limites.

Par le jeu des transparences, de l’ombre et de la lumière, par la transformation de l’espace, du petit rien surgissent des formes fluctuantes qui peu à peu envahissent la scène… et l’on approche ainsi « un état d’avant le langage et qui peut choisir son langage » : musique, mouvement, mots, image…