Un baiser, un vrai

• La pièce

Un baiser, un vrai est une œuvre forte et attachante qui parle d'amour, de désir, du vieillissement, de la vie comme elle vient, sans mode d'emploi.

Dans un jardinet derrière un pavillon de banlieue, tandis qu'une fête bat son plein au rez-de-chaussée, Séverine rencontre Lucas. Ils sont jeunes, paumés, sans illusions ni grandes aspirations et un peu ivres. Ils n'osent pas croire aux battements soudain accélérés de leur cœurs. Ca les surprend, ça les effraie.

Ils se retrouvent les témoins incrédules et rigolards des ardents ébats amoureux de deux "séniors", derrière les fenêtres du premier étage. Et voilà que ces deux-là descendent planter quelques bégonias, en pleine nuit…

Pourquoi ? Qu'est-ce que ces deux couples si dissemblables vont s'apporter pour qu'enfin Lucas et Séverine échangent un baiser, un vrai, et que Jacques et Clotilde entonnent "La route enchantée" ?

C'est une pièce courageuse, dont la mélancolie nous mène, finalement, à une vision gaie et optimiste des rapports entre les générations.

Stephan Meldegg

D'après Kiss me like you mean it de Chris Chibnall, adaptation française par Attica Guedj et Stephan Meldegg.

• La presse

" Dans le ton, c'est à la fois frais et grave, lucide sans être cynique, moderne sans être vulgaire. Enfants de la balle, les deux jeunes acteurs ont déjà un nom : Jugnot et Lelouch. Arthur a, semble-t-il, hérité de son père un tempérament comique. Mais avec je ne sais quoi de rêveur et doux : un Pierrot en jean. Salomé, avec sa voix acidulée, ses nerfs, sa vivacité, forme un heureux contraste. (...) Rousse, plantureuse, impudique, Fontanel prête à Clotilde une force radieuse. A ses côtés, Duchaussoy, qui décidément excelle dans les rôles stoïques d'épicuriens à l'agonie, alterne la jubilation et la noirceur, le rire et la mélancolie. Il est splendide dans le désastre. On sent entre eux une délicieuse camaraderie qui transcende l'âge et l'obligation de jouer ensemble. C'est assez rare au théâtre, quoi qu'on dise." Le Point, 23/09/04