Pierre, jeune musicien, souffre de l’exiguïté de son appartement parisien où il lui est impossible de faire « hurler sa trompette ». Zireg, son ami écrivain, l’invite à venir s’isoler dans sa maison d’enfance pour se parler, se redécouvrir, rire, s’opposer… Avec Thibault de Montalembert et, pour la première fois au théâtre, Ibrahim Maalouf.
Un homme qui boit est d’abord une double rencontre.
Celle de Kamed Daoud, écrivain et journaliste, (Prix Goncourt du Premier Roman) et Denise Chalem, actrice, autrice, metteuse en scène (Prix Arletty et Molière du meilleur spectacle de création française) qui, à partir des chroniques de Kamel Daoud a écrit cette pièce qui relate une histoire d’amitié profonde entre un Français et un Algérien que tout sépare : origine, métier, géographie...
Et celle d’un comédien exceptionnel, Thibault de Montalembert (Dix pour Cent...) et d’un musicien hors-normes Ibrahim Maalouf (nommé aux Grammy Awards) qui fait ses grands débuts comme comédien tout en restant musicien. Ils seront accompagnés de Sarah Jane Sauvegrain (Kaboul Kitchen...).
Pierre, jeune musicien, souffre de l’exiguïté de son appartement parisien où il lui est impossible de faire « hurler sa trompette ». Zireg, son ami écrivain, l’invite à venir s’isoler dans sa maison d’enfance pour se parler, se redécouvrir, rire, s’opposer…
Ne manquez pas cette rencontre passionnante entre deux immenses artistes.
Kamel Daoud est un romancier reconnu mais il est aussi journaliste depuis plus de vingt ans. En lisant ses nombreuses chroniques politiques, j’ai tout de suite été éblouie par la luminosité de ses analyses ainsi que par l’oralité de sa langue. J’ai éprouvé le désir immédiat de la faire entendre, de la projeter au sein d’une fiction théâtrale. Pour cela, il m’a fallu, un moment, quitter l’écrivain pour partir à la recherche de l’homme, de son enfance, de sa vie et de sa géographie. Néanmoins, si je souhaitais garder le centre de mon inspiration, je devais aussi m’en éloigner, trouver ma liberté et ma fantaisie. A partir du noyau, construire des cercles concentriques, empoignant des thèmes qui m’étaient chers et poser des jalons pour mieux revenir au cœur. Chercher modestement ce que nous avions en commun. De ma place de femme, écrivaine, et metteuse en scène, j’ai choisi entre autres de mettre en avant l’espace laissé à la femme dans nos deux pays.
Parfois, c’est dans l’opposition que les plus belles choses se construisent. C’est ainsi que s’est imposé ce face à face entre deux hommes que tout sépare : culture, origine, métier, pays… L’un écrivain algérien, l’autre français, musicien vivant à Paris. L’amitié qui les lie depuis dix ans est faite d’admiration et d’exigence. Elle n’est pas seulement intellectuelle mais physique. Pour l’un, l’écriture est un sport de combat. Toujours obsédante, elle jaillit au moment où on s’y attend le moins. En marchant, en dormant, en cuisinant, elle est capricieuse et imprévisible. Elle fatigue le corps et pas seulement l’esprit. Pour l’autre, il faut travailler son souffle, traquer la note juste inlassablement afin que le résultat paraisse fluide, limpide. On l’aura compris, il n’est pas question ici de déclamer des opinions.
Pour incarner cela, il me fallait trouver des acteurs certes très talentueux, en mesure de s’emparer d’une langue parfois complexe, mais aussi de raconter avec leurs corps ce qu’ils éprouvent. Pour former ce couple généreux et fraternel, j’ai l’incroyable chance d’avoir à mes côtés deux interprètes exceptionnels : Thibault de Montalembert et Ibrahim Maalouf qui a accepté de jouer la comédie pour la première fois. À leurs côtés Sarah-Jane Sauvegrain, brillante et intense jeune comédienne,
représentera, à elle seule, la détresse du corps empêché des femmes du Maghreb.
Cependant, comme la parole et le geste ne disent pas tout de ce que je souhaite faire ressentir au spectateur, nous partirons en voyage de Mostaganem à Paris, avec des images, des couleurs, de la nourriture, du vin, de la musique et du chant. Je suis née en Egypte je me suis donc inspirée aussi de la sensualité de mes souvenirs d’enfance : les odeurs, les embrassades intempestives, l’humour indispensable, vital pour survivre. Même quand le sang afflue au visage et que les mots dépassent la pensée, il est urgent de savoir en rire. Au théâtre, il ne sert à rien de vouloir donner des leçons. Bien que les thèmes politiques
développés dans la pièce soient puissants voire parfois dérangeants, il ne s’agit à aucun moment, de brandir un drapeau. Le but est de donner à percevoir et à partager avec la plus grande humanité possible, combien le combat des idées mené par ces deux hommes les affecte dans leur existence.
Denise Chalem
Les dialogues, la musique, la mise en scène étaient harmonieux, beaux et touchants. Seul bémol : Les 5 premières minutes de la pièce avec un jeu un peu difficile pour les comédiens…à qui on ne peut rien reprocher parce qu’ils ont un talent indéniable.
Belle prestation et belle performance entre trois artistes complices. Sujet déchirant mais courageux.
Pour 2 Notes
Les dialogues, la musique, la mise en scène étaient harmonieux, beaux et touchants. Seul bémol : Les 5 premières minutes de la pièce avec un jeu un peu difficile pour les comédiens…à qui on ne peut rien reprocher parce qu’ils ont un talent indéniable.
Belle prestation et belle performance entre trois artistes complices. Sujet déchirant mais courageux.
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