« Je xappais. Toutes les six secondes, avec précision. Happé que j’étais par le meurtre perpétré perpétuel sur le langage, en réel ou en virtuel. Toutes les six secondes, mon pouce droit respirait, apportant ma personnelle contribution d’un montage en déféré direct aléatoire. »
Dans un monde surmédiatisé comme le nôtre, dominé par le succès, la réussite, le profit et l’argent, tout semble être un spectacle parfois. Si la scène doit traduire notre rapport au monde, comment faire pour en donner un reflet juste ?
Autant d’interrogations qui m’orientent à travailler à partir d’un montage de textes et de m’éloigner de la narration classique d’une histoire. Je cherche à emmener le spectateur dans la traversé d’un parcours et d’une pensée.
Nous vivons avec une masse d’informations qui parfois génèrent des choses très contradictoires. Des désirs, des analyses, que nous avons du mal à ordonner pour comprendre le monde. Il me paraît alors juste de donner un reflet de ce désordre en utilisant des techniques et des formes différentes. Danseurs et comédiens seront les animateurs d’une grande soirée aux frontières de la poésie, la danse et le théâtre.
Ma génération a grandi avec tous les moyens de communication moderne. Elle s’est construite au contact d’une multitude d’images, d’informations, de modes et de références communes. Un bric-à-brac inconscient et collectif qui participe à notre construction morale. De la même manière, la langue que nous utilisons en est un reflet. C’est dans ce vivier, sans cesse mouvant, que ce spectacle trouve sa source.
Dans le cadre des Scènes d'été du 13 - 7ème édition.
103A, bd Auguste Blanqui 75013 Paris
Accès : par le mail au 103A, bvd Auguste Blanqui ou par la dalle piétonne face au 100, rue de la Glacière