En abordant l’écriture de Virginie Despentes, Thomas Ostermeier revient à la prose française contemporaine pour dresser une nouvelle fois l’état des lieux d’une société de plus en plus brutale. En allemand surtitré en français.
En allemand surtitré en français.
Rien ne va plus pour Vernon Subutex. Jadis son magasin de disques, Revolver, était connu dans tout Paris. Il n’en reste que l’enseigne au néon, tournant sur elle-même dans le ciel noir. À l’ère du numérique, Vernon n’est plus qu’un dinosaure. Et quand son vieux copain Alex Bleach, devenu chanteur à succès, est retrouvé mort dans une baignoire, plus personne ne paie ses factures. Vernon est expulsé. De canapé-lit en canapé-lit chez d’anciennes connaissances, il erre dans un Paris marqué par la fracture sociale. Dernière étape : la rue...
Ponctuant sa descente aux enfers, un trio rock (guitare, basse, batterie) lyrique et percussif nous est servi live sur un plateau tournant comme un 33 tours, tandis que des murs de téléviseurs nous mitraillent d’images urbaines à la Robert Frank. Entre deux morceaux défile une galerie de figures faites pour inspirer le directeur de la Schaubühne et sa compagnie : scénariste malchanceux, ancien punk néo-réac, musulman libéral dont la fille s’est radicalisée, ex-star du porno féministe, super-détective spécialisée dans le cyber-harcèlement, trans brésilienne ou macho de banlieue. Leurs récits haletants, multipliant les perspectives, où se heurtent les générations, les orientations politiques, les identités de classe ou de genre, forment une fresque vertigineuse, satire grinçante et sombre des égoïsmes de l’époque.
La trilogie Subutex a connu un énorme succès. En abordant l’écriture de Virginie Despentes, Thomas Ostermeier revient à la prose française contemporaine, après Retour à Reims et Histoire de la violence, pour dresser une nouvelle fois l’état des lieux d’une société de plus en plus brutale.
« Un spectacle total aux musiciens et acteurs de haut vol qui rend hommage à une écriture en prise avec la société, quoiqu’on en dise. » Web Theatre
« En s'emparant du best-seller de Virginie Despentes, le metteur en scène Thomas Ostermeier offre une fresque engagée et musicale où se croisent marginaux en tout genre. Une interprétation remarquable et une mise en scène décoiffante sur un plateau tournant comme un 33-tours. » Brigitte Salino – Le Figaro
« Presque à contre-emploi du matériau, il livre une pièce étonnante, bégayante, qui réussit à captiver. » L’œil d’Olivier
« Une mise en scène qui allie le sombre des états d'âme et la vivacité de la musique avec les pulsions des personnages. Un clair-obscur heureux qui décrit le constat de notre société actuelle. » La revue du spectacle
Place de l'Odéon 75006 Paris