Zig et More

du 20 au 28 avril 2006
1h30

Zig et More

Un champ de mines au milieu de nulle part. Zig, un enfant des rebelles cadrieux debout sur sa mine. More, un soldat du Pouvoir face à lui, accroché à son fusil. L’affrontement de deux mondes, chacun figure de son camp… Et dix ans passent. Dix ans pour tisser des liens, vieillir, s’apprivoiser et nous permettre de découvrir ce monde de l’après Grand Mouvement. Zig et More est le 1er chapitre des Chroniques du Grand Mouvement.

L'enfant et le soldat
Les Chroniques... : une saga théâtrale futuriste
La mise en scène
La scénographie
Collectif en 7

  • L'enfant et le soldat

Un champ de mines au milieu de nulle part. Zig, un enfant des rebelles cadrieux debout sur sa mine. More, un soldat du Pouvoir face à lui, accroché à son fusil. L’affrontement de deux mondes, chacun figure de son camp… Et dix ans passent. Dix ans pour tisser des liens, vieillir, s’apprivoiser et nous permettre de découvrir ce monde de l’après Grand Mouvement.

Zig et More est le 1er chapitre des Chroniques du Grand Mouvement. Le texte est publié aux Editions Théâtrales.

La pièce a obtenu directement l’aide à la création de la DMDTS. Elle a reçu le prix Coup de Coeur Théâtre des Lycéens du festival des Ecritures de Guérande. Elle a été choisie pour la première édition de TRAME (traductions mises en scène) - Comédie de Saint-Etienne et a été traduite en anglais, allemand et roumain. Elle est sélectionnée dans les cahiers d’ANETH (Aux Nouvelles Ecritures Théâtrales).

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  • Les Chroniques... : une saga théâtrale futuriste

« Les Chroniques du Grand Mouvement sont d’abord nées d’une envie. Celle de ne pas abandonner des personnages à un seul stade de leur vie. Celle de les voir évoluer, de les voir changer d’avis, de les voir jurer, renier, adorer puis haïr puis adorer encore, de les voir croire désespérément puis maudire. Celle de laisser ces personnages grandir avec le temps, avec leur monde qui change, avec d’autres rencontres, d’autres conflits, d’autres doutes, d’autres… Et donc travailler sur et dans la durée. Que l’enfant qu’ils ont été ne soit pas forcément l’adulte qu’ils deviendront. Que les choix d’un instant modifient ce qu’ils sont (jusqu’au prochain choix). Choisir pour cette histoire un monde à l’agonie, peut-être même déjà mort, brisé par ces hommes qui voulaient le sauver d’eux-mêmes. Que les deux camps s’affrontent, face à face, l’officiel Pouvoir et ses mains de fer à la légitimité sanglante, la résistance organisée des cadrieux, cachés peut-être derrière chaque colonne du Palais. Chacun lutte, persuadé que seule la destruction totale de l’autre pourra lui assurer la survie. La même volonté, la même détermination, les mêmes méthodes.

Une saga, donc, entre 8 et 12 pièces pour aller voir de chaque côté de la « Ligne Est », pour observer les figures de ce conflit, ce qui les sépare (a séparé/séparera), ce qui les réunit (a réuni/réunira) Et leur donner le temps d’être (d’avoir été/de devenir).

Ces Chroniques relatent l’histoire post-catastrophe de ces hommes et femmes en lutte. Juste pour voir si, sous la terre retournée et les litres de sang versés, il reste encore un espoir, une alternative à l’anéantissement programmé, une infime possibilité d’avenir... »

Marine Auriol

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  • La mise en scène

Lecture (subjective) du metteur en scène
« Deux qui attendent. Longtemps. Perdus dans une guerre trop vaste pour eux, accrochés à leur certitude : un point à tenir, un record à battre. Avant de mourir et de voir mourir. C’est comme ça que cela doit se passer, c’est réglementaire. Alors attendre, passer quinze jours, être dans l’impossible (…), et attendre encore.

Avec le temps, leurs rôles s’effritent, leurs certitudes et même le monde autour d’eux. Avec le temps ne restent qu’eux, ce qui relie le point de l’un au danger de l’autre.
Alors viennent les mots. Mots qui disent ce que l’on est/ce dont on se souvient, ce qu’on voudrait/ce que l’on pense, ce qu’on ne voulait pas avouer/l’espoir/la peur. Peu de choses en fait, les mots de l’humain.

Au bout de dix ans, il y a cela : les mots fragiles et la relation nouée et le monde qui revient. Celui du début, des certitudes. Il est victorieux bien sûr. Il y a un perdant. Et un gagnant qui a tout perdu sauf un nom. »

Béatrice Boüault

Prothèses-armures
Pour Béatrice Boüault, être dans un camp modifie nécessairement l’homme. Elle a souhaité pousser cette idée jusqu'à ses retranchements et a pour cela recouvert les comédiens de la fonction sociale de leur personnage. Etre un soldat, avec des jambes de guerrier, un bras fusil, un œil pour viser. Etre un cadrieux, un rebelle, avec des jambes rapides, un corps camouflage, un œil pour alerter.

Et tout ce qui ne sert pas est inutile donc atrophié ou invisible. Elle recouvre donc les comédiens de ces prothèses comme autant d’armures post-modernes, de mutations utiles à leur survie. Celles-ci finiront par tomber, avec le temps quand l’être humain réapparaitra.

Ces corps qui évoluent induisent des types de jeu différents pour les comédiens. Avec les prothèses-armures, Béatrice Boüault dirige les comédiens vers un jeu marionnettique pour qu’ils jouent de leur corps comme d’une marionnette et qu’ils donnent de la présence à l’inanimé par le mouvement. A mesure que tombent les bouts de corps/machines, ils jouent sur les centres de gravité qui bougent et changent les centres directeurs. Comme à la Commedia ils doivent à chaque fois recomposer. Enfin, quand les corps sont libérés de leurs exosquelettes, ne restent plus que la présence, la simplicité pour tenter d’exister là avec son corps et un jeu épuré.

Du plus mécanique au plus humain, voilà le parcours de Zig et More durant ces dix ans.

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  • La scénographie

Note du scénographe
« Cet univers à la Beckett ou à la Buzzatti m'intéresse en ce qu'il présente le passage du temps sur les personnages et les rapports du semblable et du différent. Il y aura donc un personnage plus souple, plus organique, plus juvénile malgré les handicaps d'un corps meurtri déjà abîmé. Zig use de ruses. Son corps artificiel, sa prothèse, utilisera des couleurs, des formes et des matériaux traduisant la mobilité et la légèreté, mais aussi la fragilité.

L'autre personnage est construit depuis le berceau de rigidités guerrières affirmant la puissance et la supériorité. Le corps de More, le soldat, tout entier spécialisé pour la guerre, sera contraint par des formes et une structure plus minérale, anguleuse. C'est un corps lourd et inéluctable comme un char d'assaut et s'il a la possibilité de bouger, ses déplacements sont contraints comme préétablis.

Parallèlement, l'espace de la scène désertique et intemporel, sorte de no man's land où l’on sent le danger potentiel, devra être très simple pour soutenir la présence des personnages, permettant aux éclairages de faire varier les ambiances et aux spectateurs d'imaginer leur propre champs de mines. »

Claire Vialon

La création-lumière
« Sans chercher d’effet réaliste, il s’agira pour Zig et More de retranscrire l’atmosphère désolée et angoissante d’un champs de bataille abandonné. Une lumière organique semblera émaner du champs de mines. Lors de moments d’intériorité, les comédiens seront isolés, extrait de ce cadre hostile par des effets gros plan, dans une lumière plus douce, plus humaine. »

Jacques Boüault

La création sonore
- les sons d’un monde machine devenu un non - monde sec, stérile et brutal (aux aspirations plutôt rythmiques et électroniques à partir de sons bruts remaniés)
- les sons d’un monde organique qui figure la densité de l’instant ainsi que l’urgence et la pulsion à vivre (à partir de prises de sons directes et naturelles, remaniées dans l’esprit d’une composition plutôt contemporaine)
- un travail ponctuel du chant qui visite l’univers onirique du souvenir, de l’enfance, de la sensibilité et de l’humain. (Nuevo flamenco et poésie sonore)

Avec l’aide de la Muse en Circuit
Chant : Jessica Villaroig

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  • Collectif en 7

Ce7 est un collectif de metteurs en scène/comédiens et d’un auteur qui se sont regroupés pour s’épauler dans leurs créations respectives et pour affronter ensemble les méandres de la production. Il se distingue d’une compagnie en ce sens qu’il n’y a pas d’obligation de travail ensemble au plan artistique. Chaque nouveau projet amène une nouvelle équipe.

Si les productions de Ce7 peuvent avoir plusieurs visages, les membres de Ce7 poursuivent ensemble une réflexion sur leur pratique et défendent tous une même idée du théâtre : primat du corps sur un plateau, recherche de textes ambitieux et principalement contemporains, ouverture aux autres disciplines artistiques (danse, marionnette, chant, musique, art plastique), expérimentation d’une nouvelle forme à chaque projet.

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Sélection d’avis du public

Zig et More Le 15 mai 2006 à 13h57

Sans savoir je suis allée voir une pièce recommandée, mais n’ayant pas plus de détails que ça…très bonne surprise !!! D’abord le jeu des comédiens nous emporte dans un monde particulier…avec force et fracas… Superbe voix grave de More, qui donne le tempo cadencé tel un pas militaire, puis nous laisse entrevoir l’homme derrière toute cette mascarade de petit soldat et de procédure... La musique est originale, j’adore le bruit de la nature, surtout quand elle répond aux appels de More.. on y croit, c’est fin et super bien fait. Zig…’ti bout de gamin qu’on voit grandir… on y croit aussi ! et chapeau la performance physique ! Ça fait du bien de voir un sujet un peu dur traité avec un peu de poésie.

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Zig et More Le 15 mai 2006 à 13h57

Sans savoir je suis allée voir une pièce recommandée, mais n’ayant pas plus de détails que ça…très bonne surprise !!! D’abord le jeu des comédiens nous emporte dans un monde particulier…avec force et fracas… Superbe voix grave de More, qui donne le tempo cadencé tel un pas militaire, puis nous laisse entrevoir l’homme derrière toute cette mascarade de petit soldat et de procédure... La musique est originale, j’adore le bruit de la nature, surtout quand elle répond aux appels de More.. on y croit, c’est fin et super bien fait. Zig…’ti bout de gamin qu’on voit grandir… on y croit aussi ! et chapeau la performance physique ! Ça fait du bien de voir un sujet un peu dur traité avec un peu de poésie.

Informations pratiques

Maison du Développement culturel à Genevilliers

16, rue Julien Mocquard 92230 Gennevilliers

Spectacle terminé depuis le vendredi 28 avril 2006

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