Francesco Cilea est né à Palmi, petite ville de Calabre, le 23 juillet 1866. Issu d’une famille de la haute bourgeoisie, il reçoit ses
premières leçons de piano de son père, musicien amateur. À l’âge de sept ans, il quitte la Calabre pour Naples. Il fréquente l’une des plus illustres écoles de la péninsule, le Conservatoire royal San Pietro a Maiella, où il est remarqué par Francesco Florimo, ami et biographe de Vincenzo Bellini. Il dirige l’orchestre et les chœurs de l’école, ce qui lui donne la possibilité d’assister gratuitement à toutes les représentations du Teatro San Carlo. De cette époque datent ses premières compositions, dont un Trio pour piano, violon et violoncelle (1886), une Suite orchestrale (1887), une Sonate pour piano et violoncelle (1888).
Il participe à un concours pour une chaire d’harmonie et la commission d’examen lui commande un opéra pour le petit théâtre du Conservatoire, Gina, créé le 9 février 1889 avec un succès tout à fait honorable. Son diplôme obtenu, Cilea recherche un nouveau sujet d’opéra. La création de Cavalleria rusticana de Mascagni révolutionne les usages du théâtre musical : l’opéra vériste est né. L’éditeur Edoardo Sonzogno commande un nouvel opéra à Cilea. Ce sera Tilda, créé au Teatro Pagliano (aujourd’hui Teatro Verdi) de Florence le 7 avril 1892. Le succès est retentissant, l’œuvre se joue même à Vienne où le célèbre critique musical Eduard Hanslick loue le style et l’orchestration de Cilea.
Le compositeur s’attelle à la composition de L’Arlésienne, créé au Teatro Lirico de Milan le 27 novembre 1897 avec notamment Enrico Caruso dans le rôle de Federico. Curieusement L’Arlésienne n’obtient qu’un succès d’estime. Décidé à abandonner le théâtre, Cilea accepte alors la chaire d’harmonie à l’Institut musical de Florence. Mais très vite, il revient à la composition et trouve son nouveau sujet dans une pièce d’Eugène Scribe et Ernest Legouvé. Adriana Lecouvreur remporte un succès d’une telle ampleur que l’œuvre fait rapidement le tour du monde, saluée par une critique unanime. Cilea envisage d’écrire une Francesca da Rimini et rencontre même Gabriele d’Annunzio mais le projet n’aboutit pas.
La carrière de Cilea comme compositeur d’opéra se brise sur l’échec de Gloria, créé le 15 février 1907 à La Scala de Milan. Il n’écrira plus qu’un seul opéra, Il Matrimonio selvaggio (1909) mais l’œuvre ne sera jamais éditée. En 1913, Cilea prend la direction du Conservatoire Bellini de Palerme, avant de revenir, trois ans plus tard, à la tête de son ancienne école, le Conservatoire San Pietro a Maiella à Naples. Il y restera vingt ans, faisant alterner l’activité pédagogique et la composition de petites pièces pour piano ou pour orchestre. Nommé à l’Académie d’Italie le 14 avril 1939, il meurt le 20 novembre 1950 à Varazze.
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Opéra Bastille, Paris
La vie d’Adrienne Lecouvreur, sociétaire de la Comédie-Française, admirée par Voltaire, fut aussi brève que sa mort mystérieuse. Francesco Cilea y a trouvé matière pour une partition raffinée aux mélodies amples et généreuses. La mise en scène de toute beauté de David Mc Vicar ressuscite un XVIIIe siècle bouillonnant où les passions de la vie sur scène font échos aux passions de la vie réelle. Avec Anna Netrebko dans le rôle-titre, en alternance. Spectacle en italien, surtitré en français et en anglais.
Théâtre des Champs-Elysées, Paris
Théâtre, amour et vengeance s’entremêlent sur une partition vériste brillante. Tamara Wilson et Brian Jagde pour une rencontre au sommet. Opéra en version concert, chanté en italien, surtitré en français et en anglais.
Théâtre des Champs-Elysées, Paris
Théâtre du Châtelet, Paris
Théâtre du Châtelet, Paris
Théâtre des Champs-Elysées, Paris
Opéra Bastille, Paris