Né à Tokyo en 1925, Kimitake Hiroaka est plongé dès son enfance dans la littérature et le théâtre Kabuki dont sa grand-mère paternelle, issue d'une famille de samouraï, lui transmet la passion. Vers l'âge de douze ans, l'enfant découvre les classiques japonais et des auteurs occidentaux tels que Wilde, Rilke, puis Radiguet. Il commence alors à rédiger des récits qu'il porte jusqu'à sa mort à sa mère, avec laquelle il entretient des liens passionnés. Effectuant sa scolarité au Collège des Pairs, son talent littéraire est très vite remarqué. Invité à publier en feuilleton sa première œuvre importante, la Forêt tout en fleurs, dans la revue Art et Culture, Kimitake choisit pour l'occasion le pseudonyme Yukio Mishima, et fréquente le milieu de l'École romantique japonaise. Puis Kimitake entreprend alors des études à la faculté des sciences juridiques de l'Université Impériale, provisoirement interrompues par la guerre.
Après la reddition de 1945, Mishima délaisse l'École romantique japonaise au profit du groupe de la revue Littérature Moderne. Pourtant, le jeune homme fasciné par la mort est mal à l'aise dans le Japon d'après-guerre avec lequel il se sent « anachronique » de par ses goûts littéraires et sa façon d'écrire. En 1946, il rencontre l'écrivain Yasumi Kawabata qui encourage la publication de ses manuscrits. Après un bref passage au ministère des finances, Mishima décide de se consacrer exclusivement à sa carrière d'écrivain : Confession d'un masque, paru à l'automne 1948, le révèle au public.
Auteur prolifique, Mishima enchaîne nouvelles et romans parmi lesquels on peut citer Amours interdites (1951), paru l'année de son premier voyage en Occident, Le Tumulte des flots (1954), le Pavillon d'or (1956) ou Après le banquet (1960). Parallèlement, l'écrivain se consacre à la rédaction de ce qu'il appelle ses « divertissements », récits populaires qui lui assurent un confort matériel. La Musique (1964), roman dans lequel apparaît son aversion pour la psychanalyse, est l'un d'entre eux. Loin de se limiter au genre romanesque, Mishima poursuit également dans la voie du théâtre. Il produit, essentiellement pour la compagnie théâtrale le Bungaku-za, une pièce par an, parmi lesquelles figurent ses Cinq Nôs modernes (qui contient notamment Hanjo).
Mishima atteint le faîte de sa popularité à la fin des années cinquante. Le court récit Patriotisme, ainsi que la pièce Un jour trop tard, reflètent l'idéalisme, l'attachement aux valeurs traditionnelles du Japon et le désir de mort de leur auteur. Après s'être entraîné secrètement durant un mois en 1967 dans les forces militaires d'auto-défense, Mishima crée l'année suivante son armée privée, « La Société du bouclier ».
Malgré tout, l'auteur du Pavillon d'or poursuit son œuvre littéraire. Outre plusieurs essais tels que Mes errances littéraires (1963) et le Soleil et l'acier (1968), il commence en 1965 l'œuvre la plus importante à ses yeux, un cycle de quatre romans intitulé la Mer de la fertilité (Neige de printemps, Chevaux échappés, le Temple de l'aube, l'Ange en décomposition), qu'il achèvera juste avant sa mort en 1970. Les dernières années de sa vie sont également marquées par la rédaction de plusieurs pièces de théâtre, dont Madame de Sade (1965), Mon ami Hitler (1968), la Terrasse du roi lépreux et le Lézard noir (1969).
Mishima se donne la mort de façon spectaculaire au quartier général des forces japonaises en novembre 1970 au cours d'un seppuku. Reconnu à la fois en Orient et en Occident, il est incontestablement le plus grand auteur du Japon de l'après-guerre, et l'un des rares écrivains à avoir décrit la société japonaise dans son ensemble.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Nanterre - Amandiers, Nanterre
Inspiré d’une histoire du théâtre Nô, revisité par Mishima et Jean-Claude Carrière, Le Tambour de soie est une fable sur le désir et la cruauté, le temps qui passe, la transmission. À partir de 12 ans.
L'étoile du nord, Paris
Yukio Mishima s’inspire d’un fait divers survenu en France pour écrire ce qu’il appellera son « Électre japonaise ». L’adaptation de Jean-Baptiste Tur nous plonge par un traitement musical et chorégraphique au cœur de ce huis clos familial aux airs de thriller. Dès 14 ans.
L'étoile du nord, Paris
Yukio Mishima s’inspire d’un fait divers survenu en France pour écrire ce qu’il appellera son « Électre japonaise ». L’adaptation de Jean-Baptiste Tur nous plonge par un traitement musical et chorégraphique au cœur de ce huis clos familial aux airs de thriller. Dès 14 ans.
Aktéon, Paris
Aktéon, Paris
Aktéon, Paris
Nest-CDN de Thionville-Lorraine - Théâtre en Bois, Thionville
Proscenium, Paris
Théâtre de l'Aquarium - La vie brève, Paris
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris